Eh bien, si je devais me marier au Mexique, ce serait à Xochimilco. Ses jardins flottants sont enchanteurs, et son ambiance festive sans pareil. La Venise des eaux tient son nom de Xochili, qui est le Dieu de l'Amour. Le nom entier veut dire Jardin des fleurs en aztèque.
Nous sommes tout un cortège de Sciences Po: Pepe, Ludovic, Elsa, Laura et Maëlle et moi. Rendez vous fixé à Tasqueña, d'oú part le tren ligero vers Xochimilco. Par peur d'arriver en retard, je prends un chemin détourné: pesero jusqu'à Huipulco histoire d'attrapper le tren ligero. Cela fait que j'arrive très en avance par rapport aux autres! J'en profite donc pour traverser le marché, qui regorge de fruits exotiques et de dix mille sortes de chilis.
Lorsque mes compañeros ex-poitevins arrivent, nous marchons jusqu'à l'embarcadère.
Les bateaux sont là et nous attendent. D'un rouge pétillant,avec des noms tels que Claudia, Maria Isabel, Lupita, Fernanda, Fabiola...
Nous marchandons tant bien que mal et nous savons que le prix 500 pesos annoncé au départ à quelque chose à voir avec nos visages pas très mexicains. On nous propose un tour écologique dans des canaux reculés et déserts, d'une durée de quatre heure et en promotion...Cela ne nous intéresse pas tellement. Pour le tour touristique, pas de mariachis, disent-il. Nous nous lançons dans l'aventure lorsque nous arrivons à 230 pesos pour nous six. Il s'agit d'un tour traditionnel, avec les Mariachis et autres animations.
A bord de notre trajinera, qu'un homme de 73 ans - il se dit cardiologue et nous conseille de manger du pollo (poulet) - manie habilement avec un gros baton de bois, nous avançons à travers les eaux de Xochimilco. Nous ne sommes pas les seuls! Des vingtaines d'autres bateaux nous côtoient, voir nous heurtent. A leur bord, des Mexicains qui célèbrent leur anniversaires (on le devine aux panneaux affichant "Felicidades Pepe y Laura" qui sont accrochés sur les bateaux, ainsi que des touristes.
Comme les gens ont faim, nous commandons des tacos de pollo à des personnes qui préparent des plats sur une trajinera.
Ludovic et moi partageons des esquitas, sortes d'épis de maïs blanc avec du chile et du limon (citron). Elsa engage le temps d'une chanson des musiciens qui jouent une sorte de xylophone, pour 20 pesos. Ils s'interrompent, suite à une collision assez violente avec une autre trajinera, pour la reprendre jusqu'à la fin. Plus loin, les Mariachis jouent en petit orchestre, debout sur leurs propres bateaux. Il sont accolés à ceux des spectacteurs.
Nous faisons une halte dans une serre remplie de plantes étranges...Des carnivores, des nopales (cactus) des bonsaïs, des plantes dont les feuilles se referment au moindre contact. Je ne saurais pas m'occuper correctement d'une plante, et Pepe me confie que lui non plus. Je rêve plutôt d'un patito (petit canard) que j'ai vu entre les mains d'un petit garçon, qui poussait des petits cris...Mais difficile d'élever un caneton quand on a deux chats à la maison. Laura me raconte qu'elle a dejà vu une femme avec un canard en laisse. Quand elle lui demandait de s'arrêter, le canard obéissait!!Ca me fait penser que j'ai vu une femme tenant ses deux enfants en laisse dans un centre commercial. Terriblement pratique, non? Mais surtout horrible.
Les deux heures de voyage s'achèvent, et nous sommes tous heureux en quittant le bateau. Nous retrouvons dans le tren ligero un américain de New York, Kyle, en échange au CIDE comme Ludovic. Il a déja étudié le droit à Buenos Aires. Laura pense que c'est bien qu'il ait l'ouverture d'esprit d'étudier le droit...en Amérique latine! Alors qu'il pourrait faire son blasé et aller en Europe. Il maîtrise bien l'espagnol, même si on remarque son accent américain. Je lui propose de venir avec nous voir les Pyramides de Teotihuacan, dimanche prochain. Puis je m'asseois à côté de Laura, pour discuter un peu. Elle me raconte qu'elle a eu des problèmes pour obtenir un visa pour le Mexique, étant colombienne. Pas juste, quand je pense que je l'ai eu en 48h...Il se trouve que le Mexique a des problèmes avec la Colombie, à cause des nouveaux cartels de drogue installés ici, selon Laura. Elle a pu voir son pays changer en 20 ans, une dégradation due à la drogue. Carlos Slim, homme le plus riche du monde? Ici à Mexico, cela relève plus d'un "bug" qu'autre chose, et souligne des inégalités de richesse évidentes.
Nous choisissons le Starbucks de Miguel Angel de Quevedo pour boire un café tous ensemble. Elsa a filé pour aller faire ses lectures, et c'est Sol qui nous rejoint. Elle fait un stage à México avec un gars assez connu, je ne sais plus pourquoi. Ambiance Sciences Po...jusqu'à ce que tout le monde reparte aux quatre coins de la ville. Pepe à Polanco, Ludo vers la Colonia Roma, Laura vers San Jeronimo, moi à Villa Olimpica et Sol quelques rues plus loin.
3 commentaires:
C'est marrant tes jardins flottant me rappel le vietnam, hmm bizarre, enfin ça fait toujours plaisir héhé.
Bon bah t'as l'air de bien t'amuser, c'est l'important.
a bientôt :)
tu verra q c super normal promener ses enfants av des laisses!!!comme des chiens!!
passe un dimanche dans le parc de chapultepec eheheh il y a partout!
bon courage!
bisous
VIVE LE VIETNAM! Il y a en effet pas mal de choses dans le Mexique qui me rappellent notre tit pays d'origine. Héhéhé
Et Gabi, j'irai sans faute au Bosque, j'ai hâte de voir ca!!
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