samedi 29 décembre 2007

Palenque

Vue panoramique de Palenque

Nous arrivons à Palenque, quelque part au milieu de la verdure. Il est environ huit heures du matin et le climat est plutôt frais. Un moustachu de la compagnie ADO (bus première classe) nous propose un tour assez spécial. Mais finalement, il nous convient: au programme, visite du site archéologique de Palenque, des cascades de Misol Ha et Agua Azul, puis arrivée à San Cristobal de las Casas vers 20h.Ca tombe bien, vu qu'on ne comptait pas s'éterniser à Palenque.

Le site de Palenque est le plus grand que j'aie vu jusqu'à ce moment. Pourtant, il existe des sites mayas plus vastes que celui ci, comme Tikal ou Copan. Enfoui dans la jungle verte, la vieille cité maya est majestueuse, toute de pierre et d'herbe verdoyante. Cependant, ce qui s'offre à notre vue ne constitue que 10% de la cité entière. Palenque signifie "fortification" en espagnol.

Les principales structures sont le Temple des Inscriptions, le Palais, le groupe de la Croix (Temple de la Croix, Temple du Soleil, Temple de la Croix Foliée), l'Aqueduc, le Temple du Lion, le Temple du Compte, et le Jeu de Pelote, et les toilettes! (Non c'est une blague).

Le Temple des Inscriptions comporte des bas-reliefs en stuc racontant l'histoire de la dynastie régnant sur la Cité et les faits du roi Pacal (la grosse légende de la cité). Le temple est également son tombeau. On n'a pas pu y accéder.

Le Temple des Inscriptions

Le Temple de la Calavera (sympa l'abri en paille)

Le Palais est composé d'un ensemble de bâtiments reliés entre eux et construits sur une terrasse artificielle. Nous nous sommes engouffrés dans les tunnels souterrains, pour remonter vers les patios...un vrai labyrinthe!
Palais: tour carrée, tunnels souterrains et patios...

Le Palais

Les couloirs du Palais


Les temples du groupe de la Croix commémorent la passation de pouvoir entre Pacal et son fils le Seigneur Chan Bahlum II. Au sommet du Temple de la Croix Foliée, nous remarquons une jeune femme, avec un guide du Routard dans la main! Tiens, de quoi se sentir moins seul! Nous avons fait beaucoup de grimpette, observé de loin un enfant tondre la pelouse. Près du Temple du Comte (appelé comme tel par l'archéologue Waldeck, qui y séjourna), des jeunes nous ont proposé d'aller dans la forêt voir des singes. Nous avons préféré ne pas les suivre.

Vue sur le groupe de la Croix

Le Temple du Soleil

Le Temple du Comte

Le Temple de la Croix

Le Temple de la Croix Foliée

Après être passés près de la rivière Otulum, nous nous sommes aventurés dans le Temple des Chauve-souris, sans en trouver une seule. C'étaient un tas de pierres plus ou moins organisés, cernés par les feuilles humides et sauvages de la jungle. Les pierres étaient couvertes de mousse. Dans ce lieu qualifié de romantique par le Routard (ah bon?) je m'asseois sur une pierre froide pour discuter avec Marck de la suite de nos vacances. Il veut rentrer directement de San Cristobal de las Casas jusqu'au DF, sans passer par les plages de l'état de Oaxaca. Il faut faire face à la situation: nous n'avons plus beaucoup d'argent pour continuer le voyage. J'insiste pour faire une halte à Oaxaca. Je reçois un contre-argument de sa part: Oaxaca ressemble à n'importe qu'elle ville coloniale, sans grand intérêt. Mais je tiens bon et insiste d'avantage. Au final, nous nous mettons d'accord.

Nous sortons du grand site, avec une heure d'avance par rapport au rendez-vous fixé par les organisateurs. En attendant, nous parlons un peu avec un couple d'argentins qui suit également le tour.

La rivière Otulum

Mais où sont donc passées les chauve-souris?

Mérida

Nous sommes arrivés à Mérida en milieu d'après-midi, juste après avoir visité Chichén Itza. Nous marchons quelque temps mais, desespérés de charger autant de bagages, nous nous arrêtons à l'Hôtel Dolores Alba, à 500 pesos la nuit. L'entrée ne paie pas de mine, mais nous découvrons derrière la façade une belle résidence coloniale espagnole. Le patio est frais et agréable, décoré de "rocking chairs" et de portraits de Frida Kalho sur les murs. Nous marchons sous les arcades et arrivons à la chambre. Elle est légèrement kitsch avec ses lits aux motifs bleus, un peu trop chargés. L'essentiel est son confort et...sa télévision!

L'entrée de l'hôtel

Son lobby sympathique...

La piscine, avec en plus des touristes antipathiques autour...

Et enfin, la chambre!

Après le repos, un petit tour en ville s'impose. Nous découvrons une ville bruyante et noire de monde. Il n'y a même plus de place pour marcher sur les trottoirs! Les rues sont quadrillées et numérotées ce qui doit normalement faciliter l'orientation. Nous visitons entres autres le centre-ville (Plaza Principal) à partir desquels on peut accéder au Palacio de Gobierno et à la Cathédrale. Nous visitons le Musée Régional d'Anthropologie situé sur le Paseo de Montejo (les Champs-Elysées locaux, avec leurs cortège de belles demeures coloniales). Le musée ne contient pas grand chose, comparé à ce que j'ai pu voir dans le national de Chapultepec. J'ai ensuite une petite altercation avec un chauffeur de bus, qui me dit qu'il ne reste qu'une seule place et que je suis obligée de payer ma place (ayant franchi le compteur électronique). Il est hors de question de monter, puisque Marck est avec moi. En fronçant les sourcils je lui tends dix pesos, ce que je n'aurais pas dû faire maintenant que j'y pense. Nous rentrons à pied, et j'enrage intérieurement.

El Zocalo avec le Palacio de Gobierno

Le soir, dîner au restaurant Pan e Vino, un italien authentique de chez authentique. Le service est vraiment super long et nous compensons l'attente en mangeant du pain avec de l'huile d'olive et du vinaigre balsamique, comme à Italiannis (chaîne de restaurants wannabe italian). Les pâtes arrivent, faites maisons. Elles sont très bonnes, mais du coup, nous avons à peine de la place pour un dessert. Mais la sorbeteria Colon est irresistible! Sous les arcades, je prends une glace à la coco et Marck choisit le parfum fraise. Des deux, c'est moi qui ai le parfum le plus savoureux.

Je voulais enchaîner sur une boîte de nuit, mais fatiguée, je préfère me prélasser devant la télévision de la chambre de l'hôtel. (Blasphème, je sais!) Je rigole bien devant Happy Gilmore, un film avec Ben Stiller, toujours fidèle à son répertoire comique.

Le lendemain, je m'aperçois que les moustiques m'ont bouffée. Ca me démange. Un passage à la pharmacie ne résoud rien, puisque la crème ne me soulage pas.
Nous allons au Palacio de Gobierno pour admirer les peintures murales, qui retracent l'histoire douloureuse du Yucatan. Comme le note Marck, on parle beaucoup de la Shoah, mais ce qui s'est passé au Mexique à l'arrivée des Conquistadores fut ni plus ni moins un génocide également. Seul problème, pas de médias pour en parler. Fernando Castro Pacheco, qui a consacré toute sa vie à ces peintures murales, à un style très original (contraste gris/couleurs vives, traits carrés).



Mais finalement, que faire après Mérida? On en a déjà marre...Marck pense à aller vers la côte pacifique (Puerto Escondido, Huatulco) si l'avion nous le permet, et donc sans passer par la case Chiapas. Malheureusement, pas de vol direct depuis l'aéroport de Mérida. Il faudrait repasser par le DF, puis reprendre un vol pour là bas au prix de 3000 pesos...par personne! Soit 2000 euros. Chose impensable, il nous faut donc aller à Palenque en bus. Nous quittons la ville vers 22h, avec devant nous 11h de trajet.

Chichen Itza

Quand nous arrivons à Chichén Itza, nous sommes quelque peu harrassés parle voyage depuis Cancun. Environ quatre heures passées dans un bus deuxième classe, à traverser un Mexique désertique.


L'endroit est un peu situé au milieu de nulle part (ou plutôt entre Valladolid et Mérida), et qui aurait deviné que ce site était classé parmi les sept nouvelles merveilles du monde depuis juillet 2007? Nous sommes à présent dans l'état du Yucatan. Les affiches pour soutenir la campagne de Chichén Itza sont toujours accrochées sur la grande façade d'entrée. Nous sommes extrêmement chargés, mais heureusement qu'il y a une consigne spacieuse!


Chichén Itza vient de "Chi"(bouche), "Chén"(puits) et "Itza (nom du peuple qui a fondé la ville). Le site est devenu un centre religieux de la civilisation Maya-Toltèque, où l'on pense que les prêtres de l'époque y faisait leur formation. Le site est dédié au dieu Serpent à Plumes (Kulkulcan en maya). Nous marchons sur les chemins caillouteux et passons devant le grand Castillo. Cette pyramide comporte 91 marches de chaque côté, soit 394 en tout! Si on compte le plateau au sommet, cela fait 365. Et oui, cela correspond au cycle de révolution de la Terre et c'est fait exprès!

El Castillo!










De plus, aux moments des équinoxes de printemps et d'automne, l'orientation et la construction de la pyramide font que des corps de serpent apparaissent, comme prolongement des têtes de serpent construites aux pieds des escaliers. Malheureusement, depuis 2003, on ne peut plus monter au sommet de la pyramide, parce qu'il y a eu des morts!






Le site recèle aussi le terrain de jeu de pelote (juego de pelota) le plus grand du Mexique. Sur un terrain de jeu rectangulaire, deux équipes de sept joueurs s'affrontent. Le but est de passer une balle dans un cercle en hauteur. C'est bien plus difficile que le basketball, puisqu'on ne peut pas utiliser les mains! Seules les cuisses, les coudes et les hanches étaient autorisées. Je regarde l'anneau où devait passer la balle et il me paraît impossible à atteindre. Sur les bas-reliefs sont représentés des joueurs, dont un capitaine décapité et six flots de sang jaillissant de son cou. Berk! C'est bien gore. L'acoustique qui est impressionnante: si on frappe dans ses mains placé à droite du terrain, on peut entendre sept fois un écho. A gauche, on en entend neuf. Sept et neuf sont des chiffres magiques chez les mayas.






Plus loin, il existe un temple qui représente les têtes de morts des joueurs sacrifiés. Ca fait frissonner! On peut également observer le Temple des guerriers, ou Temple aux Mille Colonnes.

Le temple aux Mille ...

...Colonnes

L'observatoire, avec ses escaliers en colimaçons dans le dôme




Mais MON DIEU! Ce qui m'a fait le plus peur, c'est le puits sacré (cenote) où on jetait les victimes sacrifiées. A l'époque, il devait être écarlate de leur sang. Le puit, énorme et très profond, me donne le vertige et je me vois déjà à la place de la victime, en train de glisser dans une chute interminable.

Qui veut piquer une tête?


mercredi 26 décembre 2007

Xel-Ha



Une carte rigolote de l'Etat de Quintana-Roo, pour les curieux


Un vrai paradis aquatique: Xel Ha!

Comment décrire Xel-Ha?

Il semblerait que c'est un paradis perdu d'eaux turquoises, légèrement envahi par les touristes. A 14 km de Tulum, nous avons découvert le site. La formule proposée est sans alternative et assez chère (60 dollars par personne). Elle comprend la location de masque, tuba, palmes (avec une caution de 200 pesos) et resto à volonté (!).

Alors nous sommes entrés dans les vestiaires, et Marck a rencontré d'autres gens tatoués (des anglais apparemment): l'homme avait les bras entièrement colorés de motifs japonais, la femme portait une magnifique carpe koï qui occupait tout l'espace de son dos. Comme elle avait la peau blanche, l'image ressortait encore plus. Nous nous sommes mis de la crème solaire biodégradable (imposée car les plus chimiques détruisent la végétation).

Un employé nous a fourni une explication détaillée du parc. Nous pouvons commencer par longer la rivière d'eau douce, en bouée ou en nageant avec gilet de sauvetage.


Dans les cenotes, sortes de petits lacs d'eau de mer, nous avons le droit de nager sans gilet. Nous avons commencé par ce qui était plus près de nous: les cenotes. La nature est étonnante: poissons multicolores, sans crainte. Par contre c'est moi qui ai eu très très peur, en voyant un gros poissant à l'air menaçant. Il était guettait, immobile au fond d'une grotte. Je me souviens toujours de ses yeux exorbités, sans expression et de ses dents pointues. Je me suis vite fatiguée de nager autant.

Ce que l'on voit dans les cenotes

Nous sommes allés prendre le petit train qui menait à l'entrée de la rivière, avec nos masques, tubas et palmes à la main. Partout dans le parc, l'eau était plutôt froide. Dans cette rivière étroite et mystérieuse, des racines plongeaient de plantes plongeaient dans l'eau bleue et profonde. Il n'y avait pas grand chose à voir. Après avoir nagé dans une sorte de tunnel recouvert de végétation, nous sommes sortis au grand air. Il y avait une sorte d'attraction à disposition des plus téméraires d'entre nous: une traversée de plusièurs mètres, suspendu à deux cordes épaisses (une pour se tenir les mains et une pour marcher dessus), juste au-dessus de l'eau. J'ai tenté le coup et je me sentais comme Indiana Jones en train de risquer sa vie. Les cordes bougeaient énormément. Plusieurs des candidats sont tombés à l'eau, et j'ai failli y passer également. Mais j'ai serré les dents, et tenu bon, même si le contact dur de la corde commençait à me brûler les pieds. J'ai réussiiiii!!!! Et Marck m'a suivi de près, il a également franchi l'épreuve sans trop de difficultés.

La rivière d'eau douce

Vue aérienne de la rivière, qui débouche sur la lagune

Le tunnel s'est enfin terminé, débouchant sur une lagune. Pressée d'aller manger, je me suis présentée à la sortie de l'eau devant le restaurant buffet. L'hôtesse d'accueil nous a regardé avec un air un peu dégoûté et nous a précisé qu'il fallait se sécher avant de venir. Nous sommes allés nous changer et y sommes retournés, un peu plus présentables. Le buffet de cuisine internationale était de très bonne qualité et nous avions l'embarras du choix. J'ai du prendre au moins 6 desserts vers la fin! Nous sommes repartis de Xel-Ha vers 16h direction Playa del Carmen.

Dans le taxi collectif qui nous menait vers Playa, j'ai fait la connaissance d'un couple de vieux québécois, très très sympa. J'ai discuté avec le mari, souriant et ouvert d'esprit. Nous avons rigolé à propos de la différence entre le français de France et le français du Québec, chose qui a beaucoup amusé Marck aussi. Il m'a dit après qu'il comprenait plus le québécois que le français! C'est vrai qu'il parlait doucement. Le couple est descendu avant que l'on arrive à Playa.

Après cette rencontre bien agréable, nous avons cherché dans les rues un cybercafé pour que Marck puisse s'inscrire. Il n'a pas eu de très bons horaires pour ses cours...pour être arrivé une heure après l'ouverture des inscriptions en ligne. Déçu, il a dit qu'il abandonnerait une matière qu'il n'avait pas voulu (mais imposée par le TEC). Nous sommes retournés à Cancun en taxi pour la luxueuse somme de 450 pesos. Il en avait tout simplement marre des autobus.

La mésaventure de Cozumel

Carte d'un morceau de la Riviera Maya



Après trois jours de "comportement lève-tôt", une grasse matinée récupératrice s'impose. Problème, nous voulions allez à l'Ile de Cozumel pour réaliser l'activité que Marck attendait avec impatience: la plongée sous marine (buceo en espagnol). Les récifs de Cozumel, rendus célèbres par le commendant Cousteau, ont la réputation d'avoir des coraux très riches.
Mais démarrer la journée à 11h a été une très mauvaise idée pour réaliser nos projets. Touts d'abord, nous nous arrêtons sur l'avenida Tulum (la principale de Cancun) dans une boutique, pour me trouver un maillot de bain de pièce. Il s'agit d'une boutique sportive en liquidation, donc une aubaine! Autant je décide rapidement pour le maillot de bain, autant je prends mon temps pour choisir les baskets, tellement le choix est vaste. Je repars finalement avec des Nike (Women running, s'il vous plaît) mais Marck n'achète rien parce qu'il ne trouve pas étique de profiter d'une situation aussi malheureuse que la liquidation.
De nouveau à Playa del Carmen (où il faut prendre le ferry), j'ai trop faim. Nous mangeons du poisson au bord de la plage, et n'arrivons à Cozumel que vers 16h30 après avoir dépenser 400 pesos pour le ferry (l'arnaaaque!). Nous partons à la recherche du centre de plongée Blue Note, dont je sais qu'il est tenu par des français. Tout d'abord, il a l'air fermé, puis c'est la gérante qui nous ouvre et nous accueille dans son salon un peu hippie. Elle nous briefe un peu sur le déroulement de l'activité (plongée dans le récif Paraiso), durée de deux heures...mais finalement après une heure de papotage dans un espagnol terriblement médiocre (la gérante est lilloise quoi), nous nous rendons compte qu'elle ne parle pas de plonger dans l'immédiat. "Ah bon, vous n'êtes pas sur l'île de Cozumel?"demande-t-elle. Réponse:"Bah non, on est venus exprès de Cancun". Elle réplique qu'on ne peut pas plonger maintenant, que ce ne serait pas honnête et qu'il va faire nuit. Il faudrait revenir demain. Mais dépenser 400 pesos de ferry par personne à nouveau? Hors de question. Marck ne veut pas revenir pour plonger, il en a marre. Il n'y a rien à voir sur l'île de Cozumel, ce qui vaut plus la peine est dans l'eau.
C'est décidé, demain, on s'en va au Chiapas et on oublie cette journée peu productive, très décevante.

Boooouh! Et dire qu'on aurait pu voir ça!

Les ruines de Tulum

Les célèbres ruines de Tulum

Marck se souvient clairement d'avoir joué sur les ruines de Tulum, dans son enfance. De nos jours les constructions sont fermés: on ne peut pas monter dessus, mais juste les regarder. Tulum est située tout au sud de ce qu'on appelle la Riviera Maya (parcours de magnifiques plages au bord des Caraïbes, dans l'état de Quintana Roo). Le site est particulier car il allie ruines maya et une plage magnifique. Les ruines sont assez quelconques, construites avec des pierres grossièrement taillées. Rien à voir avec la majesté de Teotihuacan!

Ruines vues de près. C'est du gros caillou!

Mais la plage est impressionante. J'observe, du haut d'une falaise, son sable blanc, ses grosses vagues turquoise qui viennent lécher le sable et frapper la roche. Elle est déserte, et ressemble à celles que l'on voit en rêve. C'est de ce même point d'observation que les Indiens ont vu les Conquistadores arriver, sur leurs caravelles aux voiles que l'on confondait avec des nuages.
Plage magnifiquement magnifique! Et je ne m'y suis pas baignée...

Playa del Carmen, moins bruyant que Cancun

Sur le retour, nous passons par Playa del Carmen, une ville très sympathique et plus calme que Cancun. Il y a quand même la Quinta avenida, avec ses boutiques attrape-touristes. Nous nous installons dans un cyber-café car Marck doit procéder aux inscriptions pédagogiques. Les talleres de danse que nous voulions sont déja saturés! Il n'a pas beaucoup de choix pour les cours: les meilleurs horaires où les meilleurs profs sont déjà complets également.
Fatigués, nous rentrons à l'hôtel en...taxi! De Playa del Carmen!! Cela coûte 450 euros pour environ 1h de trajet. C'était un peu la folie du siècle. La faim nous tenaillant, nous retournons au centre ville, pour dépenser au moins 600 euros en nourriture dans un restaurant mexicain supposé aux "prix moyens"! Erf.

Isla Mujeres: snorkelling y delfines

Cette île est toute petite...

On a parcouru tout ça en scooter! Ouaouh!


D'où vient le nom "Isla Mujeres"?
Parce que les femmes de là-bas sont magnifique? Le Routard pose une thèse plus archéologique selon laquelle on aurait trouvé des statues à l'effigie de femmes sur l'île. Marck et moi avons retenu autre chose de l'île. Nous nous levons tôt le matin, pour prendre le bus jusqu'à Puerto Juarez (embarcadère) et nous lancer sur un ferry. Le trajet est agréable, on sent que le ferry balance au gré des vagues et que le vent souffle allègrement sur nos cheveux.
A notre arrivée, je sens que l'idée folle qui me titillait est sur le point de se concrétiser. Et si on louait un deux roues? Ni Marck, ni moi avons jamais utilisé un scooter. Pourtant, c'est Marck qui se jettera à l'eau le premier avec quelques explications du patron de Angel motos. Comment démarrer, comment accélerer, et comment freiner: il nous enseigne la base de la base. Marck commence, en zigzaguant avec incertitude sur la route. Après, une fois je lui fais plus confiance, je monte. Puis c'est à mon tour d'essayer, dans une ruelle déserte de l'île. C'est une expérience extraordinaire. Je me débrouille pas mal, et parcours la moitié de l'île en scooter!

El Cafe Cito, où nous avons pris un petit déjeuner bien fourni

Nous nous arrêtons pour voir une petite ferme à tortues, et prenons la direction du Garrafon, parc aquatique au sud de l'île. L'entrée est de 65 dollars chacun. Nous faisons de la tirolesa, (on glisse d'un point à l'autre, suspendu à un cable en fer) déconseillée à ceux qui ont le vertige!
Vue magnifique sur une partie du parc aquatique El Garrafon

Voilà la vue qu'on a à partir d'en haut

Après, je découvre les grandes joies du snorkelling, nage avec un masque et un tuba dans les eaux turquoises des Caraïbes. Jamais je n'avais été aussi près des poissons! Ils sont multicolores, et n'ont pas l'air effrayé du tout. Seul hic pour nous, le gilet de sauvetage était imposé.
L'aventure continue avec Dolphin Discovery. Pour assez cher, nous pouvons nager avec des dauphins. Ca ne m'intéresse pas tellement, mais Marck est très motivé. Pendant une heure, nous avons l'occasion de "rencontrer" le dauphin. Avec Roy, un vieil anglais à l'humour bien sympa, nous nous aventurons dans un bassin où nous attendent Raquel et son fils Ramsès, deux dauphins! Il se trouve que l'instructrice est française, de Pau. Elle est venue à Isla Mujeres pour réaliser sa passion. Pour chaque tour réalisé, le dauphin est récompensé par un poisson congelé. Ainsi, nous avons le droit lui faire un bisou, d'effectuer un salut facial, de le caresser, de le voir danser (tournoiller dans l'eau), nager à très grande vitesse, chanter (par l'endroit où il respire) et même secouer la tête en guise de oui et de non! Je suis impressionnée par tant d'intelligence. La texture de la peau du dauphin ressemble un peu à celle des combinaisons de plongée. J'apprends que le dauphin ne dort pas, et qu'il a une espérance de vie de 30 à 45 ans! Il ne dort pas car il pourrait mourir sous l'eau. Eh oui, il respire de l'oxygène, comme nous les humains!
A la fin de l'expérience, on nous montre une vidéo de la rencontre, avec un montage assez rigolo. Nous sommes repartis avec deux photos qui nous ont particulièrement plu: Marck en train de tenir les nageoires au dauphin, et moi en train de recevoir un bisou! Je suis très très émue par cette expérience.

Belles plages, langoureuses à Cancun!


J'ai passé des vacances mexicaines que je n'oublierai pas.
Tout commencé un 10 décembre. Nous partons tôt le matin de la capitale, pour voler vers Cancun qui n'est située qu'à deux heures d'avion. En début d'après-midi, nous prenons un taxi collectif vers l'hôtel. Cela nous donne un aperçu bien évident de l'horrible niveau des prix. Cancun, ciudad gringa! Ben oui! Tous les prix sont affichés en dollars, elle semble avoir été aménagée pour les américains. Nous nous en étions déjà fait une idée à l'avance.
L'hôtel choisi par Marck est le Holiday Inn Arenas. Nous avions réservé une auberge de jeunesse en centre-ville au début (une des conseillées par le Routard), mais dans le souci de ne pas se sentir jodido, Marck a consacré une grande partie de son budget à un bel hôtel. Nous avons longé en taxi les 26 kilomètres de la langue de sable bétonnée, bordée par pas moins de 80 hôtels de luxe.
Tout ça d'hôtels! Ca en fabrique, des déchets!
Le notre...un véritable hôtel de REVE!

Le Holiday Inn est heureusement le deuxième plus proche du centre-ville, avec accès à la mer. Les "bell boys" nous conduisent avec nos affaires vers une chambre assez banale, mais avec une vue sur la mer des Caraïbes très impressionante. Jamais je n'ai vu une mer aussi turquoise. N'y tenant plus, nous courons nous baigner. L'eau de la piscine est froide, mais nous sommes supris ensuite par la température de la mer. Elle est extrêmement agréable.
Les chambres ressemblaient plutôt à ça!
Il n'y a pas grand chose à voir en centre-ville de Cancun. J'insiste pour dîner au restaurant Labna (nom d'un site archéologique maya) recommandé par le Routard. Le cadre est très chic, et le service est bien impeccable, comme le signale le guide. Marck commande un relleno negro, plat de dinde noyé dans une sauce qui ressemble à du pétrole: noirissime. A l'origine, selon le serveur, il s'agit d'un mélange de piments cramés et recramés. 100% d'agents cancérigènes, dit Marck. J'ai joué la curieuse et commandé un plat de spécialités yucatèques (de l'état du Yucatan): délicieuuuuuuuuux! J'ai droit au Poc-Chuc, porc grillé avec une sauce spéciale à l'orange amère. Tout, des boissons au plat, est absolument exquis pour le palais.
Nous rentrons à l'hôtel, le ventre plein et très heureux. La journée de demain, je suggère d'aller visiter l'Isla Mujeres, pas très loin d'ici.

mardi 25 décembre 2007

Fêtes en France

Ce message ne devrait normalement pas apparaître, puisque je ne suis pas à México! Mais voilà, il faut le dire: je suis actuellement à Antony pour passer les fêtes en famille. Il s'agit encore d'une décision de dernière minute. Après voyagé pendant une semaine et demi à travers la moitié de la république mexicaine, j'ai mis fin au voyage pour des raisons...financières!
Mais à l'idée de passer les fêtes au Distrito Federal, sans voir personne, j'ai finalement pensé qu'il serait meilleur de rentrer en France. Décision contradictoire, n'est ce pas? J'ai arrêté mes vacances mexicaines pour éviter de dépenser plus et finalement je demande à ma mère de faire une grosse dépense pour mon billet d'avion. Enfin, c'est en pensant que des instants en famille n'ont pas de prix que je suis venue. Marck est d'accord avec moi. Une fois le billet acheté sur Internet avec l'agence Go Voyages, je me pose finalement la question: ai-je le droit de sortir du territoire mexicain? Et là me viennent à l'esprit la possibilité de grosses embrouilles administratives. Mélodie répond par téléphone à mes inquiétudes: elle avait demandé aux employés de l'aéroport de México si elle aurait des problèmes avec son FM3 (format migratoire). Non non non, allez-y, pas de problème! Au retour, elle se fait embêter par un officier mexicain car elle n'a "pas déclaré sa sortie du territoire" et qu'il va lui confisquer son visa. Crise de nerf, et finalement l'histoire ne se termine que par un avertissement. La solution est en faite la suivante: avant d'enregistrer ses bagages, il faut remplir un papier rouge sur son départ et le faire tamponner au service immigration de l'aéroport. Je l'ai fait. Ils m'ont fourni un papier pour l'aller, et un pour le retour que je ne dois surtout pas perdre. Je me suis sentie incroyablement soulagée quand ils m'ont apposé le sceau, avec une réserve cependant: mon passeport expire en mai 2008, donc bientôt!
Je me retrouve enfin dans un avion Air France à destination de Charles de Gaulle. Je regarde 3 films de suite pour passer le temps: Stardust, qui m'a bien plus, Darjeeling Limited (bof) et La Fille Coupée en Deux (pas mal). J'avale un dîner et un petit déjeuner en 10 heures de vol, mais je ne réussis pas à bien dormir. Mon frère m'accueille à Charles De Gaulle, avec un béret et un manteau pour me réchauffer. C'est vrai qu'il fait froid! Mon air se transforme déjà en buée. Il est 15h et nous sommes déjà le 24 décembre.
La journée s'annonce longue encore. Après avoir déposé mon ordinateur portable à la maison, salué les deux nouvelles colocataires roumaines de la maison (Cristina et Oana) je prends avec mon frère la direction de la maison de mes cousins.
Tout est près pour le réveillon de Noël: le sapin, les cadeaux emballés de papier rouge type Fnac, les nems sur la table. Je salue mes cousins, leurs cousins, je parle études (thème de conversation favori des jeunes vietnamiens) et j'ouvre mes cadeaux. Un livre de poche (Jules and Jim), des boucles d'oreilles dorées en forme de bonhommes qui s'embrassent et ... un énorme livre sur le Mexique. Les images sont magnifiques, et je me rends compte que je les ai vues de mes propres yeux là bas, sur le terrain!
Reste à savoir ce que je vais faire pour le Nouvel An, et quels amis je vais voir avant de repartir au pays des cactus.

mardi 4 décembre 2007

Ca fait longtemps

Ca fait un bon de temps que je n'ai pas publié de message...Presqu'un mois. Mais ce n'est pas faute d'avoir peu de choses à dire, au contraire!