samedi 4 août 2007

Comme l'oiseau

Lorsque j'arrive à Montréal, j'ai à peine le temps de descendre que vite, il faut récupérer les bagages. Je suis de près le neurologue avec qui j'ai discuté pendant le voyage. Quand il a su que j'étais à Sciences Po, il s'est mis à me parler de la déliquescence du Parti Socialiste, du jeu de la mondialisation et du libéralisme, de Sarkozy, de la non-intégration des fondamentalistes à notre chère France. Il venait de la Drôme et s'en allait visiter des amis à San Francisco. Pour ma part, j'allais un peu plus loin. L'escale à Toronto est plus soft. J'ai le temps d'acheter quelques cadeaux pour la famille de Rosario, chez qui je vais loger. Des petites spécialités canadiennes: biscuits au chocolat et à l'érable, sirop d'érable, et pop corn à l'érable. Je mange tranquillement un scone avec du sucre glace dessus, pour patienter avant l'embarquement pour le vol 991 direction México.

Une fois dans l'avion, je fais la connaissance de Karime, une mexicaine très sympa. Elle revient de la Chine après avoir étudié le mandarin pendant 10 mois, dans le Hunan.

On discute beaucoup, puis on regarde Shrek 3 - je suis d'ailleurs frappée par le réalisme des personnages. Je suis encore plus frappée par l'atterrissage dans la capitale. Un réseau de lumières s'étend à l'infini. La ville vorace a englouti de nombreux villages alentours. Puis lorsque l'avion se pose, j'ai l'impression que les ailes de l'engin frôle les toits des maisons.
Il est 23h15 lorsque j'arrive à México. Les parents de Rosario sont là, et je reconnais la "gorgeous" mexicaine de première année, bientôt deuxième dans peu de temps.
Nous roulons jusqu'à sa maison, une grande bâtisse construite en hauteur. Les escaliers sont très étroits. A l'intérieur, je suis époustouflée par la salle de danse. Une salle de danse, un vraie, comme on en trouve dans les conservatoires. Normal, puisque Lupita (diminutif de Guadalupe) dirige la plus importante école de ballet de la capitale. Le père de Rosario, lui, est traducteur officiel à l'ambassade de France. C'est également là-bas que Rosario effectue son job d'été. L'oisiveté est la mère de tous les vices...Je m'en vais dormir car le sommeil alourdit mes paupières. Une nouvelle aventure s'annonce: mon premier jour à México.

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