dimanche 18 novembre 2007

Semaine de la culture

Tous ces lundis et jeudis matin de 10h à 11h30, passés en compagnie de Veronica Sanchez, ont portés leur fruits!
Du 12 au 15 décembre, nous (mon groupe de hip-hop débutant) avons dansé 4 fois pour la Semaine de la Culture, habillés en rouge et en noir sur l'air d'Umbrella remix (Jay-Z et Rihanna). C'était vraiment grisant, de faire la représentation devant une salle pleine d'étudiants et de leur famille.
Le costume a coûté très cher: 600 pesos! J'ai plutôt râlé devant le contraste entre ce prix et la qualité du costume. Il faut dire que l'achat est obligatoire si on veut participer à la représentation, et c'est le cas pour tous les talleres de danse. J'ai particulièrement aimé la représentation du groupe Hip Hop intermédiaire, sur un mix de Lip Gloss, Everytime we touch et Please Don't stop the music. J'espère pouvoir danser dans ce groupe au semestre prochain.

Il y a aussi eu des représentations très originales de danse hawaïenne, flamenco, danse folklorique, tango, salsa, merengue, claquettes...Il y en a pour tous les goûts. Au TEC, il existe des groupes représentatifs de chant et de danse, dont les membres se produisent dans tout le pays. Il faut passer des auditions pour les intégrer. J'ai assisté à une représentation des groupes représentatifs de danse. Ils se débrouillent très bien, mais il est vrai qu'il n'est pas très impressionnant de les voir quand on est habitués aux professionnels.

Je pense aussi m'inscrire en tango et en salsa le semestre prochain, et je sais déjà qui va être mon partenaire! Seul problème, il n'a pas pu s'inscrire car les groupes se sont rapidement saturés. Je pense négocier avec les profs ou les responsables des groupes.


vendredi 9 novembre 2007

Oaxaca au DF

Depuis quelques semaines, nous n'avons plus cours de Cultura de México. A la place, le professeur (Diego de la Vega) organise des sorties telles la lucha libre. Cette fois-ci, il nous emmène chez des amis à lui, originaires de la région de Oaxaca (vers l'Istmo de Tehuantepec) pour un dîner typique et de la musique traditionnelle. Nous sommes une quinzaine d'étudiants internationaux à participer à la sortie, de toutes les origines: finlandaise, hollandaise, française, allemande, suédoise, etc.

Diego nous fait un speech en ingliche!

Les maîtresses de maison nous accueillent en vêtement traditionnel. C'est très coloré et très fleuri. Les garçons reçoivent un foulard et les filles un récipient peint. Dans la région de Oaxaca, on parle une langue appelée le "zapoteca" qui est vraiment très différente de l'espagnol.



Après une présentation de la culture locale, on nous prépare des tlayudas, mais différentes de celles que j'ai goûtées au Zocalo. La tortilla n'est pas verte, mais blanche. Ici le concept de pizza est repris: une pâte et des ingrédients par dessus (fromage oaxaqua, morceaux de steack de boeuf, salade) qu'ils plient ensuite. C'est énorme, mais j'ai assez d'estomac pour en manger deux.


Quand le repas est terminé, nous descendons à la cave pour écouter un groupe mexicain, les Cuatro maderas. La chanteuse est vêtue de couleurs vives et interprète en mizteca, zapoteca et espagnol des chansons traditionnelles. Ca sonne très bien et Diego se met même à danser la valse. C'est bien sympa, mais ayant cours le lendemain à 8h du mat, je me dépêche de partir. C'est Mago, la petite amie de Diego, qui me raccompagne. Très original: elle donne aussi des classes de Cultura de México, mais en espagnol.

Cuatro Maderas



mercredi 7 novembre 2007

Court métrage

Enfin un VRAI projet de Produccion Audiovisual!
Cette matière, où je pensais avoir définitivement la poisse (soit je ne faisais rien et on m'engueulait, soit je ne faisais rien et je n'apprenais rien).
Bel et bien membre du groupe Les Totaux (ex Totales) formé de Huan, Caro, Mara (d'Argentine), d'Adrien (HEC Montreal) et de moi, nous partons en avant pour le court-métrage.

Les Totaux: Adrien, Caro, Huan, Mara, et moi
Le tournage se fait avec une caméra 16 mm et c'est Huan qui a élaboré le scénario. Il s'agira d'un court-métrage en français avec acteurs français, donc tout pour me plaire. Le professeur a refusé qu'Adrien ait le rôle principal (car selon lui les 5 membres doivent se trouver derrière la caméra, ayant leurs postes bien définis). Adrien l'a échappé belle.
Je me suis proposée pour faire le storyboard (sorte de bande dessinée représentant chaque scène) et la traduction des dialogues du scénario de l'espagnol au français. Mais comme il s'agit d'insultes, Adrien me donne un coup de main. Entre "Dégage" et " Casse-toi", quelle est la nuance qui correspond le mieux à la situation? En effet, le scénario est on ne peut plus bâteau, et le temps accordé pour la durée du corto est de 5mn.

C'est donc l'histoire d'un couple, Antoine et Aurélie. Antoine se réveille, et regarde un cadre où il se voit avec sa copine, enlacé et heureux. Antoine sort dans la rue, et tout d'un coup entend des éclats de voix: c'est lui qui se dispute avec Aurélie. Il se retrouve dans son appartement. Il se dirige vers la chambre, arrache les couvertures sous lesquelles dort Aurélie. Il la tue, la traîne par terre par les cheveux. Il la roue de coup, puis s'arrête, en s'essuyant les mains maculées de sang sur son visage. Dehors, le tonerre gronde et la pluie tombe en trombe. Il se réveille à nouveau dans son lit. Le cadre est là. Il voit une silhouette, sur le pas de la porte de la chambre, s'éloigner doucement...

Je vois très bien Valérie, une jolie française un peu loufoque dans le rôle d'Aurélie. Elle étudie à HEC Montreal avec Adrien. Malgré le peu d'expérience en matière de comédie, elle accepte de jouer pour nous. Paul lui donnera la réplique. Son physique plutôt peu imposant ne lui donne pas d'airs de tueur. Cependant il est passionné de cinéma, a déjà jouer dans deux moyens métrages fait avec des amis...Il a donc un bon profil. Cependant, la première journée du tournage ne commence pas très bien. Nous passons toute la matinée de dimanche dernier à l'attendre. Le RDV était à 9h30, et à 10h30 pas l'ombre d'une mèche de ses cheveux. Valérie est là, recouvre d'une cuite et se plaint de n'avoir pas pu se doucher. Elle nous avertit qu'elle sent mauvais. Pas grave, de toute façon on ne verra rien sur l'écran!

Paul arrive enfin. Mara prend une photo de lui et Valérie enlacés. Sur la photo, ils ressemblent au couple parfait, baigné dans la lumière du jour. Nous commençons le tournage chez Mara, qui habite tout près de chez moi. Paul descend les escaliers, ouvre la porte d'entrée, et marche dehors. Valérie ne fait qu'une brève apparition: elle est un reflet que le personnage de Paul voit furtivement. Ensuite, retour à la chambre. Huan filme le réveil d'Antoine (première scène) qui regarde le cadre, puis enchaîne avec la dernière scène (Antoine regarde le cadre alors qu'une silhouette s'éloigne). Le temps est long, et la caméra pèse lourd sur les épaules de Huan.

Avec Adrien, nous nous sentons inutiles. Cependant, nous rentrons tout heureux de la journée, sachant que l'aventure continue le samedi prochain, ou nous filmerons les flashbacks des jours heureux du couple (en train de courir dans le parc, de s'embrasser sous un arbre). Je me souviens que Valérie avait crié:" Oh noooon PAS PAUL!", mais finalement, nos comédiens semblent se prendre au jeu. Valérie l'insulte à loisir pour rigoler: "Rhooooh tu me fais chier, mais casse-toi!" et Paul répond avec des airs de psychopathes.
Aujourd'hui, j'ai pris le taller de la caméra 16 mm, ou comment mettre une pellicule de film à l'intérieur, ce qui va me permettre de participer activement au projet.
Les Totaux plus les acteurs: Valérie et Paul

Toute l'équipe présente ce dimanche après-midi!

mardi 6 novembre 2007

Retrouvailles et alcool


Le monde est petit.
Benjamin Perse, à qui je parlais à peine en Terminale ES à Sainte Marie, m'envoie un message pour me demander si je suis au Mexique. Il s'avère que cette année, on est tous les deux au Distrito Federal. Moi pour un an à l'université du TEC de Monterrey, campus Ciudad de México, lui pour un semestre d'université et un de stage. On se retrouve à la station de de metro Niños Heroes, Colonia Roma, près de l'avenue Cuauhtemoc. Il n'a pas changé: plutôt fin, avec des cheveux bouclés de toujours. Sergio, un ami mexicain au rire tonitruant l'accompagne. On va chez lui pour jouer à la Playstation 2 (un bon Tekken 3 avec le chinois puis Mokukin en personnage principal). Il me raconte des potins sur des personnes du lycée, qui me clouent sur place. Il me raconte qu'il veut monter une boîte au Costa Rica, sans avoir jamais été au pays. Mais objectivement, c'est bien car il y a la montagne et la mer, pas trop de criminalité ni de risque de guerre. Un pays stable, idéal pour les investissements. Je me rends compte que mon projet professionnel n'est encore qu'une ébauche par rapport à lui.

Benjamin parle déjà avec un espagnol très mexicanisé: il ponctue ses phrases de "güey" et de "chinga". On part manger dans une taqueria, et il me raconte comment il a du arrêter l'athlétisme quand il a commencé à picoler un peu. Lui, qui était la star toujours classé entre 1er et 2e dans les cross de la ville. Je ressens la nécessité de me remettre au sport: ça élimine les toxines, le stress, ça brûle les graisses, et c'est pas nouveau. Niveau sentiments, Monsieur Perse sort d'une relation d'un mois avec une mexicaine. Quand nous revenons à la maison, nous parlons pas mal des différences entre les européennes et les mexicaines. Apparemment, Sergio apprécie la franchise des occidentales (sur nos relations passées, etc...). Ce soir là, nous avons plusieurs propositions de sorties, des fêtes où il faut arriver déguisé. A 23h30 et toujours sans déguisement, nous changeons de stratégie et Benjamin nous emmène à la Bambaataa, un bar branché à Polanco qui passe du RnB et du reggaeton. Parfait pour moi!

Benjamin m'épate avec sa tchatche. Sergio s'inquiète car je n'ai pas d'identification sur moi. Aucun problème: Benji prend le vigile dans ses bras, salut quelques serveurs et confie mes affaires au DJ. Tout le monde l'appelle Cesarin, car il ressemble à ce personnage. Le bar a des aspects lounge, tout de blanc et néons violets. Je danse, je danse, toute seule, toute seule. Je sirote une vodka coca - disons que je bois 5% et Benjamin 95%, donc rien qui ne puisse nuire à mon implacable sobriété. Pas si mal, étant donné que la soirée à commencé avec du Martini. Puis soudain, débarque une horde d'étudiants étrangers...du TEC! Pure coïncidence. Je m'amuse pas mal vers la fin et je vais danser avec eux pendant que Benji et Sergio discutent ensemble.
Photo sérieuse avec Lutz, étudiant allemand à Leipzig qui danse comme si Keanu Reeves évitant les balles dans Matrix


A quatre heures du matin, je suis de retour à l'appartement de Benji, qu'il partage avec un autre couple de français. Je leur montre les vidéos de Youtube les plus stupides que je connais: Yatta, Koli Mar, Night on Fire, Hard Gay et autres horreurs rigolotes. Bien fatigués, nous allons dormir. Je me réveille vers 13h avec la voix de Sergio qui s'en va, bien encocoonée dans un canapé. Je regarde un épisode de la série de Benji: "How I met your mother" avec Alyson Hannigan entres autres. Cette sortie bien agréable est le début de tant d'autres, je l'espère. Benji est disponible tout le temps, pour ce qui est de s'amuser et faire la fête! Je prends le chemin du retour, car le voyage dure plus d'une heure, avec deux changements jusqu'à Tasqueña et tout le tren ligero jusqu'à Periférico.

Marck est parti en week end à Tulancingo voir son père. Quand il rentre, il ramène avec lui au moins une dizaine de packs de 6 bouteilles d'eau et une quinzaine de bouteilles de jus de fruit. Au moins, nous n'allons pas mourir de déshydratation. J'ai également décidé de faire les courses l'après-midi, lassée de temps de tortilla baignée dans l'huile, faute d'avoir autre chose à manger. A partir de maintenant, je reprends du service à la cuisine!



Dia de los muertos






Pas de Toussaint ici...Pas de visite au cimetière, tous de noir vêtus...
A México, la fête des morts ou dia de los muertos (le 1er et le 2 novembre) se veut populaire et colorée: c'est un festival de couleurs, de fleurs, d'autels et de fête en l'honneur des gens qui nous ont quitté. L'ambience qui règne sur le pays me fait penser au monde des morts dans The Corpse Bride the Tim Burton. Selon Mexique.fr, Cette fête est célébrée depuis 3500 ans, et permet au vivant d'accepter son passage vers son nouvel état méta-physique. A cette fête des morts vient s'ajouter Halloween. Un peu partout, des petits enfants déguisés se promènent avec des citrouilles en plastiques pour nous demander des "pesitos". Le jour de la fête, les familles vont rendre visite aux tombres de leurs défunts, les nettoient et les décorent de cette fleur orange appelée le zempaxuchitl,de bougies, et disposent des offrandes.



Les personnes décédées le mois précédent ne reçoivent pas d'offrandes, car elles n'ont pas eu le temps de demander la permission de retourner sur terre. Pour les enfants morts avant d'avoir été baptisés, on offre des fleurs blanches et des cierges, et des joués pour les autres enfants. Pour les adultes, on offre de la tequila (!). Dans les foyers, les offrandes se font sur des autels situés dans les chambres des défunts, sur lesquels ont trouve du copal dans son encensoir, des fleurs, des cierges allumés, des photos du défunt de son vivant, des têtes de mort (calaveras) en sucre ou en chocolat, des fruits, des pan de muertos (mes préféréés!), des bonbons, la nourriture préférée du défunt, des boissons, de l'eau bénite, etc. Les morts sont censés se nourrir du parfum de la nourriture, qu'ils dégustent à travers l'encens.


Le nom du défunt est marqué sur le crâne. Pour les Aztèques, les crânes signifient vie et renaissance. Ils gardaient ceux de leurs vaincus de guerre pour la fête des morts. Pour guider les âmes jusqu'à l'autel, un chemin de pétales de fleurs est réalisé depuis la rue. On prie, on joue de la musique, on boit à la santé du défunt. Le mexicain n'a pas peur de la mort; il s'en moque! La mort est traitée comme un personnage quasi humain, avec familiarité et dérision. C'est une manière pour eux de l'accepter.

Au TEC, il y avaient une allée d'autels très beaux, un pour chaque état du pays: Jalisco, Veracruz, Chiapas, Tabasco,Oaxaca...toujours éclatants de couleurs.


Et ZUT! Après avoir loupé le cri de l'indépendance, il fallait que je loupe le Jour des Morts à cause d'un stupide partiel de design...J'ai passé le jeudi soir à découper des ronds dans du papier cartonné pour créer un Jack Skellington en planos seriados (en tranches) avec trois autres camarades. Heureusement qu'ils étaient sympa. A 21h30, je décolle de la bibliothèque, vraiment déçue de ne pas avoir pu rejoindre le groupe d'étudiants étrangers de Cultura de Mexico à 18h, qui s'en allaient à Xochimilco. Marck m'attend pour y aller, et finalement on va faire un tour. On admire l'autel du centre-ville, bien décoré avec ses fleurs, ses fruits (on salive sur les bananes), ses panes de muerto, ses petites tombes colorées en sucre, ses faux "mole con pollo" en sucre couvert de colorant. Je décide d'acheter tout ce qui faut pour créer mon propre altar (autel). Trois feuilles de papel picado (papier ciselé avec motifs), dont une avec un motif de grand-père en souvenir du mien, une mini scène représentant deux squelettes (un psy et son patient que Marck a remarqué), un pan de muerto, une calavera en chocolat et une tombe fleurie en sucre. Je complète l'autel avec des pommes, des tortillas, et un morceau de pains au noix. J'y ajoute plus tard une bougie parfumée à la rose et de l'encense. Je saupoudre le tout de riz; je ne sais pas quelle était le plat favori de grand-père, mais il est sur qu'il mangeait beaucoup de riz. Marck ne souhaite pas participer. Mon petit dia de muertos aura été bien modeste...mais j'espère retourner un jour au Mexique pour en profiter plus!

DAFT PUNK!

Je me rappelle encore du temps où je chantais Digital Love du groupe Daft Punk dans les vestiaires du judo. THAT'S NIGHT, I HAD A DREAM ABOOOOUT YOUUU! IN THIS DREAM, I'M DANCING RIGHT BESIIIIIDE YOU! ...
Bref, c'est génial. Je me rappelle encore des clips réalisés par Leiji Matsumoto le créateur du célèbre manga Albator, sur les airs de One More Time, Aerodynamic, Digital love, Harder Better Faster Stronger...Bref, que du magnifique. Et c'est du pur produit français, même s'ils chantent en anglais! Daft Punk est né en 1992, de l'association géniale de Thomas Bangalter et de Guy-Manuel de Homem Christo, symboles de la "french touch" dans la musique électronique. La musique est inimitable: un mélange d'électro, de rock et de groove, de la house filtrée. S'ils se baladaient dans la rue n'importe où, ils ne seraient surement pas embêtés: ils ne se montrent que sous l'apparence de robots et gardent ainsi l'anonymat
Tout a commencé lorsque j'ai écouté Something About Us, que je ne connaissais presque pas, mais qui faisait partie de l'album Discovery du groupe. Je le mets en pseudo MSN, qui reflète bien mon état d'esprit du moment. Marck me fait la remarque que oui, "there is something about us". Je lui envoie la chanson, et c'est le miracle qui s'accomplit. L'émotion l'envahit à l'écoute de la chanson. Quelques jours plus tard, il me demande de réserver ma soirée du mercredi 31 octobre. On était alors encore début septembre. Il avait acheté deux billets pour le concert des Daft Punk, en passage au Palais des Sports au Distrito Federal! Ils coûtaient 380 pesos chacuns.
Le jour J arrive en pleine troisième semaine de partiels! Le concert commence à 20h30. On arrive à 21h, un peu en panique, mais bien sur les Daft Punk ne jouent pas encore. A 21h30, les french robots ne pointent toujours pas leur nez et la salle s'impatiente. Et puis les voilà! Ils émergent de l'obscurité, cachés sous leur masque de robot, installés dans une installation étrange: les deux apparaissent entre une pyramide sectionnée en deux. Rooooooobot...Roooooooobooot....râle une voix électronique. La pyramide s'illumine, puis s'est le tour de l'écran. Le spectacle est époustouflant. Le jeu de lumières est impeccable et les couleurs flashys clignotent aux rythme de la musique. On dirait que les Daft Punk ne font rien, à part agiter leur tête sur le rythme de leur musique. Marck les soupçonne de jouer au Tetris en dessous de leur table. Ils passent de tout: des chansons de Homework (ouverture avec
Robot rock, Crescendolls, Da funk, Too long, Around the world...), de Discovery (toute la salle est en transe en écoutant One more time). Vers le début, ils passent Technologic et les paroles clignotent en géant sur l'écran. Le mix Harder Better Faster Stronger et Aerodynamic est pas mal du tout, je l'écoute pour la première fois. Vers la fin, ce sont plus des chansons du nouvel album, Alive. Ils font une pause, puis reviennent...encore plus fort, encore plus géant. La pyramide irradie la salle d'une lumière blanche, alors qu'apparaissent des photos de visages de toutes les nationalités. Humannnnn, Humannnnn, Humannnnnn râle la voix électronique. Une lumière rubis s'échappe d'une image d'organe humain qui apparait furtivement sur la pyramide, pour en faire le tour et ...OHHHHH!!! C'est tout le costume des deux french robots qui s'illumine, avec marqué Daft Punk dans le dos. C'est carrément classe, quoiqu'un peu court après une absence de 10 ans au Mexique. Mais je ne regrette aucunement être venue!!!! En sortant la voiture du parking, un mexicain nous crie: EEHH Daft Punk! Un autographe! Ca me fait rigoler...Pourquoi pas?
Pour revivre les scènes du concert, il suffit de cliquer:

Pour voir le début du concert

Technologic (j'ai adoré le fuck fuck fuck)

Da Funk

Around the world


Harder Better Faster Stronger

One more time


Aerodynamic

Magnifique illumination finale



vendredi 2 novembre 2007

PLOUF

Vagues, vagues...

Quelle chance!!! Il existe un parc aquatique meilleur qu'Aquaboulevard!
C'est "El Rollo", au sud du Distrito Federal. De plus, il fait un temps idéal pour nager. Alberca de olas (piscine à vagues), toboggans vertigineux, El Rollo a tout pour plaire. Manque de pot en fait, la moitié du parc est en maintenance. Pas de rivière qui fait le tour du parc, pas de vague pour surfer, pas de tobbogan Kamikaze, ou comment atteindre 60 kmh en 5 secondes sur une chute de 23 m. Ca tombe bien parce que je n'étais pas prête psychologiquement à l'expérimenter.

Pour les kamikazes, en effet

Nous commencons et terminons avec la piscine à vagues. Je m'amuse comme un poisson, je tente la nage papillon - Marck dit que je ressemble plus à un ver avec un semblant d'ailes - et je bois plusieurs fois la tasse. Ca fait longtemps que je n'ai pas nagé. J'ai tout de même eu ma dose de sensations fortes. Ca commencé avec le Péndulo. On s'installe à trois sur le matelas gonflable, et puis on chute presqu'à la verticale. Comme je n'étais pas préparée au choc, je me suis presque brisé le cou.
Gauche droite gauche droite...


On s'enfonce dans ce qui est sensé être le corps d'un boa constrictor mais on se coince. Il faut donc avancer avec les mains pour ne pas être percutés par ceux de derrière! On enchaine les attractions à plusieurs (pas trop décoiffantes): el mamut



Finalement, mon préféré a éte le Racer. Allongé sur un tapis et chacun dans sa voie, on fonce dans une descente vertigineuse. Rien à voir avec la fois où je me suis malheureusement retrouvée sur le dos à la fin de ma chute. J'y suis retournée sans broncher!
Racer! Mi preferida!

En sortant de la piscine, je me rue sur une boutique de sucreries traditionnelles. J'emporte une cocada (pâtisserie orange faite de fibres de noix de coco, découverte à Taxco).

Essai sur le cinéma mexicain

Quelques images du film Amores Perros

La belle Maria Felix, égérie de l'age d'or du cinema mexicain.



Jose Felipe Coria est prof de ciné à la UNAM, et auteur du livre "Las iluminaciones del inestable cinema mexicano". C'est justement le livre que j'ai choisi pour faire mon exposé sur la culture mexicaine, avec Caroline (de Sciences Po également, mais du campus de Nancy).
Je trouve qu'il fait une analyse très juste du cinéma mexicain actuel, en le comparant avec la glorieuse époque passée...Cela commence ainsi: il était une fois un cinéma mexicain à son apogée durant l'époque d'or: fin XIXe-années 70.

Les grands noms sont Emilio "Indio" Fernandez, dont la vie pourrait faire l'objet d'un film tant elle est remplie, Ismael Rodriguez, Roberto Gavaldon...Les réalisateurs mexicains fréquentent les studios hollywoodiens et les beautés mexicaines correspondent en tout point au critere de beauté hollywoodien de l'époque. Les thèmes abordés sont variés: l'opposition ville-campagne, le départ du jardin d'Eden, la chute dans le péche, les histoires de vengeance, la modernisation, etc...Les techniques de narration sont élaborées, les intrigues sont de vrais labyrinthes, le contraste clair-obscure est beaucoup utilisé.

Mais qu'est donc devenu ce cinéma si esthétique et si soigneux? Selon Coria, il connait une certaine renaissance décadante, depuis la sortie du film Amores Perros. Pour qu'un film soit reconnu comme valable, il faut qu'il fasse le portrait d'une réalité choquante, crue et violente. Pour l'auteur, les personnages sont des personnages-chiens qui rampent en-dessous du niveau animal, comblés de vices. Voilà le potrait des tares du mexicain. Les héros sont soit magnifiés pour leur pure bonté, et les méchants sont dépeints dans leur pire ignomnie. Ce sont des histoires de narcos, de policieux véreux ou de prostituées qui peuplent l'écran, et nombreux sont les films qui tentent d'imiter Amores Perros: Nicotina, Conejos en la luna, Ciudades Oscuras...Tout est violent: l'objet filmé et la manière de filmer. L'intrigue se résume parfois à la très simple " Porcs cherchent diamants". Un exemple très parlant: cliquez ici . Je pense que l'auteur n'a pas tout à fait tort, on se lasse vite de ces scènes de violence qui ne nous choquent même plus et nous laissent blasés. Mais il faut reconnaître que ce que fait González Iñarritu a tout son intérêt.


Mama Rumba



Dansez, Dansez, Dansez-vous? demande la chanteuse de Pink Martini dans une de ses chansons.


Sans hésiter, je répondrais oui! Deux ans au campus ibéro-américain de Poitiers, ca forge. J'ai donc assisté à la plupart des fêtes latinos, et j'en ai donc appris qu'on ne peut pas se passer de la salsa, du reggaeton, du merengue, de la cumbia. Pourtant, je ne pourrais pas me vanter de savoir quelque chose de sérieux sur comment danser tout ca. La plupart du temps, je laisse s'exprimer mon corps, porté par le rythme de la musique. Le soir du samedi 20 octobre, j'ai décidé de découvrir le Mama Rumba, cité par le guide du Routard (très bonne référence donc) où les mexicains de tous âges viennent se déhancher sur les salsas et autres musiques aux couleurs latines. Marck m'accompagne pour me faire plaisir, car il n'est pas habitué à fréquenter ce genre de lieu et à danser tout court. Après avoir pas mal tourné en rond dans le quartier de la Condesa (LA zone des boites de nuit et des bars) nous arrivons à notre destination.


Après avoir laissé nos affaires au vestiaire, nous hasardons quelque pas de salsa. Je me sens un peu bête avec ma robe, car ici tout le monde porte le jean pour danser. J'essaie d'enseigner à Marck tout ce que j'ai appris à Poitiers, mais c'est peine perdue car il y a trop de bruit. Un groupe interprète une chanson sous les néons acidulés de la scène: trompettes, piano, chanteuse aux yeux bleus et une touche d'exotisme. A un moment de la soirée, on s'écarte pour laisser place à un quadrille, dont on ne retient que la technique professionnelle. Les partenaires s'echangent en un clin d'oeil, c'est carrément pro et époustouflant. Ce sont deux jeunes latinos typiques, qui dansent avec une minette très mignonne et une matronne trop maquillée.


Nous nous en allons, et la soirée tourne au vinaigre car je n'apprécie que moyennement la remarque de Marck, comme quoi de toute facons il voulait partir car il ne savait pas danser. Il veut apprender les bases, au moins les bases! Je me fâche car je me fous un peu des "bases", je venais juste me divertir sans me préoccuper du côté technique qui attirerait n'importe quel perfectionniste...Comme lui?

Lucha libre

El Misitico sans son masque! Plutôt beau gosse, non?

ET HOP! Je m'envole hors du ring
Tu vas aller rejoindre ton copain par terre!!! Yahhhrrh
Quoi quoi quoi qu'est ce qu't'as? T'veux ma photo ou qwa?


Le vendredi 19 octobre, Diego (professeur de Cultura de Mexico) donnait rendez-vous à tous les étudiants internationaux pour aller voir un spectacle de lucha libre. Qu'est ce que la lucha libre? C'est le catch typiquement mexicain, dont le style se base sur le côté aérien et spectaculaire selon l'encyclopédie Wikipedia. Les combats peuvent opposer deux luchadores ou bien des équipes de 2 à 5. Pour gagner, il faut réaliser un "tombé" soit en rivant les épaules de l'adversaire pendant 3 secondes, soit en le soumettant. Le luchador qui se soumet agite la main ou dit verbalement qu'il se rend. Il n'y a presque pas de disqualifications et le décompte est de 20 secondes au lieu des 10 habituelles.

Lors d'un match entre équipes, quitter le ring autorise un changement de partenaire. Comme le veut la tradition, le luchador porte un masque ou garde les cheveux longs. Le masque est très symbolique, car à la fin du combat, le vainqueur remporte le masque du perdant. Il représente la vie du luchador! La fédération de lucha libre la plus ancienne est la CMLL, créée en 1933, à laquelle appartient de gros noms tels que Místico, Ultimo Guerrero.

Justement, je vais au Mega (hypermarché juste en face du TEC), je ne connais rien du tout à la lucha libre. Le show commence à 20h30 vers l'Arena México, colonia Doctores. Un quartier mal famé, me dit Marck, ou on peut s'estimer heureux de retrouver au moins les roues de la voiture où on l'avait garée. Cette fois-ci, on y va en pesero et en metro avec deux autres étudiants pour éviter les embouteillages. Nous en apprenons un peu plus sur les deux qui nous accompagnent. Mintu est finlandaise de Helsinki, et elle est mariée à Jorge depuis 1 an. Jorge est sur le point d'être diplômé du TEC. Il se sont rencontrés lorsqu'il était en échange en Finlande, et s'est au tour de Mintu d'être en échange au Mexique. Je suis impressionnée de voir un couple marié aussi jeune, Autre fait étonnnant: ils communiquent en anglais entre eux.



Une fois à l'Arena Mexico, nous nous séparons car Marck et moi avons déja les billets. Il est 21h et les matchs ont déja commencé. Ils se succèdent, sans trop m'impressionner. Les combats se font parfois hors du ring, les luchadores tombent, s'effondrent dans les filets, se donnent des coups grossièrements feints (eh oui ils ne se touchent même pas). Côté show, c'est plutôt rigolo: on voit un nain déguisé en gorille bleu en train d'essayer de lyncher un luchador, un luchador qui envoie valser un arbitre pr terre, des pseudos samourais, des minettes qui viennent aguicher la caméra. Le public en furie adule ou insulte (culeeeeeeerooooo, culeeeeeroooo), siffle ou encourage. Je ne comprends rien. Les Perros, des luchadores torses nus au cheveux longs, attirent mon attention. Ils jouent les coléreux, mais je n'y crois pas une seconde. J'encourage en rigolant un luchador déguisé en chat, un blondinet sans les dents de devant (Shocker), et je ne sais pas si je dois encourager Místico ou pas. Il apparait sur une publicite de glaces Miko près de chez moi. Durant le combat final, il se fait déchirer son masque! Qui aurait cru qu'il perdrait? Le show divertit les mexicains, mais moi moyennement. J'ai rigolé parfois, mais ce n'est pas ma grande passion non plus.