dimanche 26 août 2007

Teotihuacan

Piramide del Sol
AAAAAAH MON DIEU.
Mes amis de Sciences Po ne sont plus de la partie pour aller voir les pyramides de Teotihuacan ce dimanche. Traitres!!!! Je suis décue, mais bon, ce sera une opportunité pour m'avancer dans mon travail n'est ce pas?
Eh bien non.
J'irai quand même, avec Marck.
A l'intérieur du musée, le plus intéressant est la maquette du site de Teotihuacan à l'époque de sa puissance.
On se lance un défi: atteindre le sommet de la pyramide del Sol, en grimpant les 226 marches.
L'effort est rude, et je me fatigue rapidement alors que je ne fume pas. Marck, si. On redescend deuxième étage par autre chose que les escaliers et les gens qui sont restés en haut nous regardent à moitié apeurés.

Piramide de la Luna
La pyramide de la Lune est plus corsée, avec ses marches hautes de 15 centimètres. Deux bonnes soeurs sont en train de les gravir devant nous...Si se puede! Après avoir passer une bonne vingtaine de minutes à regarder les nuages et à chanter "Spider Cochon, il peut même aller au plafond", nous redescendons. Nous essayons d'éviter ces vendeurs ambulants qui nous proposent toutes sortes de bibelots inutiles: des pendentifs, des pyramides de crystal, des pierres, des napperons géants aux motifs de calendrier aztèque.


La Avenida de los Muertos

SSSSSSSSSSSSSSSS

Il est environ 17h et il n'y a aucune trace de produit comestible aux alentours. Nous avons tous les deux le ventre vide.
Une fois arrivés au parking, un homme nous indique le coin des restaurants, vers la gauche. Je suis au volant, et je peine à me garer devant le premier restaurant que l'on voit. Une fois attablés, je commande un jus d'orange que je vide d'un trait, et puis arrivent mes fajitas de pollo. Elles sont délicieuses, et ce n'est pas seulement parce que j'avais faim. Je ne me souviens plus du nom de la spécialité qu'a commandée mon voisin, on dirait une sorte de bouillon avec des tranches de filets de boeuf et des champignons. C'est légèrement épicé, et très bon également! Voilà j'ai assez de forces pour conduire de Teotihuacan jusqu'au DF, sans problèmes, où presque.

Caetano Veloso


Le jeudi soir, concert de Caetano Veloso au programme. Une légende de la musique brésilienne, iniciateur du courant du "tropicalisme". Il a dans les soixante ans et en paraît vingt de moins.
Petit chanteur qui paraît un enfant, il sautille, fait l'ivrogne, nous chante "Odeio você" en nous précisant que c'est une belle manière de dire "Te amo". Cela fait 50 ans qu'il n'est pas revenu à México et il nous livre un concert très personnel, très rock avec une parenthèse aussi douce que brève: Currucucu Paloma du film d'Almodovar Hable Con Ella. Le guitariste s'appelle Pedro Sa et porte un T shirt jaune canari. Et le groupe ensemble, ça marche bien.

vendredi 24 août 2007

Una tontería

Ouais, il paraît que j'ai fait une bêtise.

Du moins, c'est ce que j'ai cru lire sur le visage de Corina lorsque je suis rentrée à Villa Olímpica et que je lui ai dit ce que j'ai fait de ma soirée.

Remontons un peu dans le temps...

Mes mercredis sont plutôt calmes avec seulement classe de Basket et de Producción audiovisual. Miguel Ángel Najera est un prof très exigent mais qui est en droit de l'être. Il sait imiter les accents de toutes les régions du Mexique...depuis le juif fresa (snob) de Polanco au Norteño (du nord). Le cours se termine et je décide de me rendre à la HSBC pour payer les cours de Japonais. Un des élèves me griffone un plan super simple au premier abord. Je dois aller tout droit tout droit tout droit en sortant du TEC. Je ne sais pas comme je me débrouille mais je vais à droite à droite à droite en sortant du TEC. Perdu, sans une seule ombre d'HSBC visible à l'horizon. Mais aujourd'hui est un jour de chance car un homme se rend là bas également - il travaille dans les équipements de climatisation, alors je lui tape la discute sur le Métro mexicain qui en aurait bien besoin. La banque est plus éloignée que je ne le pensais. Je sens une présence derrière nous.

MARCK!

Ou pluôt, le tatoué.

Alors là c'est vraiment un coup du destin. Si je ne m'étais pas perdue avant, je ne l'aurais pas croisé. Il habite dans la rue qui va vers la banque, s'arrête devant chez lui. J'avance avec mon accompagnateur, et j'entends Marck crier: "Si vous avez besoin d'un raid vers Insurgentes, je peux vous emmener!" Il dit "vous", car il pense que le gars juste devant moi est de Villa également, alors que non, je traîne souvent avec des inconnus qui n'ont rien à voir avec moi depuis que je suis arrivée au Mexique.

Une fois de retour de la banque, je sonne au n°11. L'appartement de Marck est plutôt spacieux et super bien rangé. Bref, il est vraiment agréable et confortable. Je lui dis qu'en fait je dois passer au TEC pour déposer le paiement au département des langues. Lorsque nous approchons de sa superbe Chrysler (avec un bélier pour logo) je lui dis en rigolant que je veux conduire.

J'ai droit à un grand sourire: Marck est d'accord!!!! Je suis effrayée par mes propres paroles, ce qui était une blague devient une réalité? Je ne le connais que depuis moins de 48h et il me tend les clés de sa voiture. Je me retrouve au volant, avançant prudemment le long de la Calle Miramontes. Il pleut à verse. Mais la voiture est quasi neuve, je dirais magnifique...un volant souple, une direction assistée parfaite...Après le passage au département des langues, nous retournons chez lui. Je lui demande ce qu'il va faire de son aprèm: pas de boulot pour demain. donc beaucoup de guitare. Il jour pour moi du Villa Lobos, du Albeniz, des études pour flamenco. Son niveau est vraiment très bon. Pourtant, il n'aime pas trop jouer les morceaux des groupes genre Red Hot et se fout un peu de la gueule des ados se prenant pour Kurt Cobain, feignant la difficulté insurmontable de Smells Like a Teen Spirit.

Puis le temps est venu de bouger, alors c'est parti. Je n'ai pas envie de rentrer à Insurgentes, alors que faire?? Il conduit pendant assez longtemps et nous ne savons toujours pas où aller. Coyoacán? Non déjà vu. Cuernavaca, me dit-il en plaisantant, car lui et son ex-copine étaient allés jusque là bas par total manque d'idée. Puis lui vient une illumination: "T'es déjà allée à Plaza Garibaldi??" Et bien non, je n'ai pas eu le bonheur de découvrir la place des Mariachis. pas encore. Et nous nous retrouvons sous une sorte de mini acropole en train de se faire hurler dessus par des trompettes stridentes, sur l'air de GUADALAJAAAAAAAAARA !!!! Ca a le mérite d'être joyeux comme chanson.

Une deuxième? Non non sans façons. Alors ce seront 100 pesos.

Nous partons, et il me raconte en passant devant une sorte de nightclub comment il est allé voir du tabledancing avec toute sa famille. Oui, vous vous souvenez dans Lost in Translation, les mesdames en collant qui se contorsionnent sur les tables des clients. Je lui réplique que j'ai fait mieux en allant regarder au ciné La Mala Educación avec ma mère et mon frère.

Deuxième destination de la soirée, la Torre Latinoaméricana. Nous n'avons pas accès à la partie plein-air car il pleut à verse. Quelle déception...Alors au 47e étage, Marck se console avec une glace à la fraise. Pourquoi visiter le musée de la Tour? On lui doit le respect, elle qui a résister au séisme de 1985. Mais pas tellement que ça, me fait observer Marck en me montrant des seaux qui récupèrent l'eau de pluie qui goutte du plafond.

Troisième destination, je décide qu'il faut dîner. Où? Nous ne le savons pas encore et nous ne le saurons que 1h30 plus tard. A mi-chemin vers nulle part sur l'avenue Insurgentes, je prends le volant. Je suis prête à affronter la grande circulation. Marck me dit: Tout ce que je te demande, c'est de mettre ta ceinture et de ne pas rentrer dans les autres voitures. Si ce n'est que ça, je peux largement le faire. Je me familiarise avec les topes, ces ralentisseurs bien chiants tous les 100m qui bousillent la voiture. Il faut y passer avec la première vitesse. La musique à fond, on passe de I will Survive à Offspring et Blink 182. C'est carrément grave. Mais j'adore, je me sens comme James Dean dans la Fureur de Vivre, avec la fin en moins. Il y a bien un moment où j'ai frôlé la carrosserie d'un autre véhicule, où j'ai doublé un taxi par la gauche pour tourner à droite. Mais rien ne m'arrête. Les restaurants défilent, et on ne sait toujours pas aller. Alors Marck décide et me donne des instructions. A droite, à gauche, ralentis.

L'italien est toujours une valeur sûre. Surtout que lorsque je goûte aux pâtes d'Italiannys, avec un fond de ténor faisant ses vocalises, j'ai l'impression d'être en Sicile. Violon, accordéon: pour Marck c'est la France. Il a encore pris un smoothie à la fraise et surtout, il m'a invítée à la fin. Il faut préciser que les tarifs de carte se rapproche dangereusement des prix européens. La prochaine fois, ce sera moi.

Je ne sais pas comment rentrer, et pourtant c'est encore moi qui conduis sur le Périférico, une sorte de voie à grande vitesse qui fait tout le tour de México. Je monte à 90 km/h. On dépasse le TEC et j'essaie de me représenter mentalement le trajet du pesero. Finalement c'est Marck qui saura mieux que moi où j'habite. Il est minuit lorsque je franchis le poste de sécurité de Villa Olímpica, au volant de la Chrysler que j'espère revoir.

TU AS CONDUIT SANS PERMIS??? me demande Corina.

Eh oui, c'est bien ca. Mais la pire des conductrices françaises a plutôt été habile au Mexique, hormis quelques feux oranges de grillés.

A renouveler.



jeudi 23 août 2007

El yakuza mexicano

Mardi devait être un jour comme les autres. Mais ce jour-là, j'ai fait une rencontre qui allait changer ma vie mexicaine.
El martes tenía que ser un día como el otro. Pero aquel día, me encontré con alguién que iba a cambiar mi vida mexicana.

Après mon cours de Cultura de México, je m'assois pour jouer du piano, avec M. Dias. Pour dire la vérité, je n'ai rien travaillé du tout, mais cela ne se voit pas trop. Il me dit: c'est bien, il faut juste que tu mettes bien en valeur les piano et les fortissimo. Mouais...Il lui arrivait de me dire, quand je jouais trop vite: "Ay, me perdí!" Bah tiens comme c'est étrange...
Después de mi clase de Cultura de México, me siento para tocar el piano con el sr Dias. Para ser honesta, no hé practicado nada, pero eso no se ve demasiado. Me dice el profe: está bien, sólo tienes que poner de relieve los pianos y los fortísimos. Pues...A veces me dice, cuando toco demasiado rápido "¡Ay, me perdí! Es super raro.

Vers la fin du cours, un jeune homme s'assoit près du piano. Est ce l'élève suivant? Ce qu'il tient dans ses mains n'ont pas grand chose à voir avec des partitions de musique. On dirait de l'architecture. "Tu viens jouer?" lui dis je. Non, il vient seulement pour écouter. Le prof me dit qu'il faut que je trouve un morceau pour m'échauffer pour attaquer une pièce difficile comme l'étude révolutionnaire de Chopin ou le prélude Alla Marcia de Rachma. Alors je commence à jouer Docteur Gradus Ad Parnassum de Debussy, apparemment avec trop de pédale. Le jeune homme me demande si je sais jouer du Debussy.Je pense au Clair de lune, et je pianote les premières mesures avec hésitation.
En el final de la clase, un chavo se sienta cerca del piano. ¿Sería el alumno de la próxima clase de piano? Lo que tiene en su manos no se parece mucho a partituras de música, sino a algo de arquitectura. "¿Vienes a tocar?" le pregunto. No, él sólo viene a escuchar. El profe me dice que tengo que encontrar un pedazo para acalentarme las manos antes de tocar una obra tan difícil como el estudio revolucionario de Chopin o el preludio Alla Marcia de Rachma. Entonces empiezo a tocar Doctor Gradus ad Parnassum de Debussy, aparententemente con demasiado pedala. El joven me pregunta si sé tocar algo de Debussy. Pienso en el Clair de Lune, y tecleo las primeras notas con vacilación.

Le cours se termine, et l'étudiant nous salue le prof et moi. Je me dis: pas si vite, une occasion de faire connaissance avec quelqu'un d'ici, ça ne se rate pas! Je le retiens, en lui demandant s'il a cours ou pas. Apparemment non, et moi je ne reprends qu'à 16h. Très bien, on peut commencer à "platicar".
Se acaba la clase, y el estudiante se despide de mi profe y de mí. Me digo: no te vayas tan rápido, no quiero perder la oportunidad de conocer a alguién de aquí. Le pido que espere, preguntándole si tiene clase o no. Parece que no, y sólo tengo clases a las cuatro de la tarde. Muy bien, podemos empezar a platicar.

Nous marchons dans le campus, et je lui demande s'il est un yakuza mexicain. En effet, sa chemise blanche laisse entrevoir des bras et un torse couverts de tatouages. Ca m'impressionne. Il rigole en me disant que non, et m'explique comment lui est venu cette idée, un jour en se réveillant. "Je veux un tatouage". Le premier est hideux selon lui. Il a continué et ça lui a un peu fait mal, mais bon.
Paseamos por el campus, y le pregunto si es un yakuza mexicano. En efecto, su camisa blanca deja aparecer brazos y torso cobiertos de tatuajes. Me impresiona mucho. Se rie diciendo que no, y me explica como un día, se le antojó hacerse un tatuaje. Se despertó y así se dijo: "Quiero un tatuaje". En su opinión, el primero es muy feo. Siguió haciéndose tatuajes, aunque le doliera un poco, pero bueno...

Il vit seul depuis l'âge de 14 ans, et son père est sa seule famille...Alors je ne vais pas me plaindre devant lui! Il me raconte qu'il a eu le père de mon actuel prof de piano...Un courageux, qui malgré son amputation de la jambe à cause du diabète - cela m'a fait frissonner- a continué a donner des cours normalement. Pour lui, ce n'était qu'un mauvais pas à franchir! Il n'est plus là maintenant. Tiens, je me dis que tout le monde a plus ou moins une relation particulière avec son prof de piano. Plus qu'un professeur, on y tient autant qu'à quelqu'un de sa famille.
Vive sólo desde los 14 años, y su padre es su sola familia...¡Entonces no voy a quejarme frente a él! Me conta que el padre de mi profe de piano fue su profe...Un valioso - porque aunque sufrió de la amputación de su pierna, siguió dando clases normalmente. Para él, sólo era un momento difícil que tenía que aguantar. Ya no está ahora. Me digo que todo el mundo tuvo más o menos una relación particular con su prof de piano. Más que un profesor, se le considera a él como un miembro de su familia.

Nous nous asseyons et discutons, puis arpentons le campus de long en large. Nous montons quatre étages, nous arrêtons à la terrasse et redescendons. Malgré ses tatouages et sa boucle d'oreille il n'a rien d'un caïd comme le montrent souvent les clichés. Au contraire, il est vraiment gentil - un contraste qui m'intrigue. J'ai cours de droit, donc il me laisse là-bas, à Aulas II, devant la porte de la salle 202 avec Lénine, un professeur tyran, exigent genre - si vous avez 9,99 de moyennes je ne vous offrirai pas un centième. Ouais.
Nos sentamos y platicamos, después paseamos por todas partes del campus. Subimos cuatro pisos, nos detenemos en la terraza y bajamos. Aunque tenga tatuajes y un piercing, no tiene nada de una bruta como lo vemos en los estereótipos. En el contrario, es realmente buena onda - un contraste que me llama la atención. Tengo clase de derecho, entonces me deja ahí en Aulas II, delante de la puerta de la sala 202 con Lenin, un profe tirano, exigente del típo: si tiene un pormedio de 9,99 ...no le regalaré una sola microdécimal. Sip.

Lorsque le cours se termine, je prends un Transportec qui m'emmène vers Perisur, le centre commercial le plus proche de chez moi. Un peu de shoppping et hop! Retour à la maison presqu'à pied.
Cuando termina la clase, tomo un Transportec que me lleva hasta Perisur, el centro comercial más cerca de mi casa. Un poco de shopping y regreso a pie.

lundi 20 août 2007

Mariage à Xochimilco

Mais à quoi pensent Maëlle et Pepe?

A faire les idiots sur le bâteau pardi!!!

Mais comment ce chien fait-il pour dormir dans cette position?

Coucou c'est nous!

Le Mexique, c'est le pays aux couleurs de l'arc-en-ciel...


Eh bien, si je devais me marier au Mexique, ce serait à Xochimilco. Ses jardins flottants sont enchanteurs, et son ambiance festive sans pareil. La Venise des eaux tient son nom de Xochili, qui est le Dieu de l'Amour. Le nom entier veut dire Jardin des fleurs en aztèque.










Nous sommes tout un cortège de Sciences Po: Pepe, Ludovic, Elsa, Laura et Maëlle et moi. Rendez vous fixé à Tasqueña, d'oú part le tren ligero vers Xochimilco. Par peur d'arriver en retard, je prends un chemin détourné: pesero jusqu'à Huipulco histoire d'attrapper le tren ligero. Cela fait que j'arrive très en avance par rapport aux autres! J'en profite donc pour traverser le marché, qui regorge de fruits exotiques et de dix mille sortes de chilis.

Lorsque mes compañeros ex-poitevins arrivent, nous marchons jusqu'à l'embarcadère.

Le Papel Picado est une sorte de papier finement ciselé, comme de la dentelle

Les bateaux sont là et nous attendent. D'un rouge pétillant,avec des noms tels que Claudia, Maria Isabel, Lupita, Fernanda, Fabiola...


Et c'est parti pour l'aventure!

Les "mamas" locales

Nous marchandons tant bien que mal et nous savons que le prix 500 pesos annoncé au départ à quelque chose à voir avec nos visages pas très mexicains.
On nous propose un tour écologique dans des canaux reculés et déserts, d'une durée de quatre heure et en promotion...Cela ne nous intéresse pas tellement. Pour le tour touristique, pas de mariachis, disent-il. Nous nous lançons dans l'aventure lorsque nous arrivons à 230 pesos pour nous six. Il s'agit d'un tour traditionnel, avec les Mariachis et autres animations.

Réflexion ardue sur comment négocier les prix. A ce jeu là, Elsa est la plus forte!

A bord de notre trajinera, qu'un homme de 73 ans - il se dit cardiologue et nous conseille de manger du pollo (poulet) - manie habilement avec un gros baton de bois, nous avançons à travers les eaux de Xochimilco. Nous ne sommes pas les seuls! Des vingtaines d'autres bateaux nous côtoient, voir nous heurtent. A leur bord, des Mexicains qui célèbrent leur anniversaires (on le devine aux panneaux affichant "Felicidades Pepe y Laura" qui sont accrochés sur les bateaux, ainsi que des touristes.


Comme les gens ont faim, nous commandons des tacos de pollo à des personnes qui préparent des plats sur une trajinera.


Ludovic et moi partageons des esquitas, sortes d'épis de maïs blanc avec du chile et du limon (citron). Elsa engage le temps d'une chanson des musiciens qui jouent une sorte de xylophone, pour 20 pesos. Ils s'interrompent, suite à une collision assez violente avec une autre trajinera, pour la reprendre jusqu'à la fin. Plus loin, les Mariachis jouent en petit orchestre, debout sur leurs propres bateaux. Il sont accolés à ceux des spectacteurs.

Sur les eaux

Nous faisons une halte dans une serre remplie de plantes étranges...Des carnivores, des nopales (cactus) des bonsaïs, des plantes dont les feuilles se referment au moindre contact. Je ne saurais pas m'occuper correctement d'une plante, et Pepe me confie que lui non plus. Je rêve plutôt d'un patito (petit canard) que j'ai vu entre les mains d'un petit garçon, qui poussait des petits cris...Mais difficile d'élever un caneton quand on a deux chats à la maison. Laura me raconte qu'elle a dejà vu une femme avec un canard en laisse. Quand elle lui demandait de s'arrêter, le canard obéissait!!Ca me fait penser que j'ai vu une femme tenant ses deux enfants en laisse dans un centre commercial. Terriblement pratique, non? Mais surtout horrible.

Les deux heures de voyage s'achèvent, et nous sommes tous heureux en quittant le bateau. Nous retrouvons dans le tren ligero un américain de New York, Kyle, en échange au CIDE comme Ludovic. Il a déja étudié le droit à Buenos Aires. Laura pense que c'est bien qu'il ait l'ouverture d'esprit d'étudier le droit...en Amérique latine! Alors qu'il pourrait faire son blasé et aller en Europe. Il maîtrise bien l'espagnol, même si on remarque son accent américain. Je lui propose de venir avec nous voir les Pyramides de Teotihuacan, dimanche prochain. Puis je m'asseois à côté de Laura, pour discuter un peu. Elle me raconte qu'elle a eu des problèmes pour obtenir un visa pour le Mexique, étant colombienne. Pas juste, quand je pense que je l'ai eu en 48h...Il se trouve que le Mexique a des problèmes avec la Colombie, à cause des nouveaux cartels de drogue installés ici, selon Laura. Elle a pu voir son pays changer en 20 ans, une dégradation due à la drogue. Carlos Slim, homme le plus riche du monde? Ici à Mexico, cela relève plus d'un "bug" qu'autre chose, et souligne des inégalités de richesse évidentes.

Nous choisissons le Starbucks de Miguel Angel de Quevedo pour boire un café tous ensemble. Elsa a filé pour aller faire ses lectures, et c'est Sol qui nous rejoint. Elle fait un stage à México avec un gars assez connu, je ne sais plus pourquoi. Ambiance Sciences Po...jusqu'à ce que tout le monde reparte aux quatre coins de la ville. Pepe à Polanco, Ludo vers la Colonia Roma, Laura vers San Jeronimo, moi à Villa Olimpica et Sol quelques rues plus loin.



samedi 18 août 2007

Meilleur jour depuis mon arrivée à México

Je viens d'être victime d'une sorte de panne de courant. Les lumières se sont soudain éteintes, mon ordinateur survivant grâce à sa batterie. Et voilà que tout revient comme si de rien n'était. Etrange...

AAAAAAAAh ce jour je l'attendais. Une sortie, avec des Mexicains, oui!!!
Tout commence avec un cours de japonais. La langue du pays du Soleil levant m'est enseignée par Patricia Sanchez, une...mexicaine. Oui, il faut être masochiste pour se lever tôt même le samedi matin et prendre 4 heures de cours d'affilée, mais par pour moi qui rêve d'apprendre le japonais, coûte que coûte. J'ai même décidé que l'on m'appellerait Suzuran (muguet en japonais).


Des carpes Koï

A la fin du cours, je discute avec José Antonio, un des élèves, qui apparemment ne connaît rien au Japon. Les autres élèves pour la plupart étaient là pour essayer de comprendre les anime! Je me rends compte que la diffusion culturelle japonaise est sans limite. Anontio a dix-huit ans, est élève de prépa au TEC et n'a pas trop l'air mexicain selon moi. Je lui parle de l'exposition à l'occasion du centenaire de Frida Kalho qui s'achève demain, au Palacio Nacional de las Bellas Artes. Lui aussi voulait la voir, nous nous mettons d'accord pour y aller ensemble l'après-midi. J'appelle Adrian, avec qui je discute via Messenger depuis quelque jour. Adrian Montiel est mexicain et je l'ai connu par une amie de Sciences Po. Eux deux se sont connus alors qu'ils étaient en échange à la PUC de Chile.

Une fois arrivés, Pepe Tonito et moi sommes un peu surpris par la longue queue qui fait le tour de toute l'Alameda. C'est que Frida est un symbole national, et que rien n'est trop beau pour voir ses peintures. Je fais connaissance avec Adrian, juste devant la porte du Palacio. Ils nous entraîne en disant avec assurance aux gardiens de l'entrée que nous allons voir la libreria. Nous faisons quelques tours, non sans crainte de se faire attraper par un garde trop curieux. Mais non, tout passe comme dans du beurre, et nous déposons nos affaires à la consigne avant de prendre l'ascenseur. Première visite: les photos avec Frida dessus, habillée de mille et unes manières de tradition mexicaine. La plupart du temps c'est son père qui les prend. Je la vois exceptionnellement avec les cheveux détachés, et en costume "chinois".
La photo où Frida est vêtue comme un homme reflète son désir de se distinguer des autres femmes de l'époque. Elle était tellement bien "cachée" qu'Adrian ne l'a reconnue que grâce à la légende "Frida de traje de hombre". En effet, elle aurait facilement été un "homme de la famille" parmi d'autre.
Elle est à gauche sur la photo.


Les murales de Diego Rivera, son mari, sont très expressifs et plutôt violents. Je suis impressionnée par une fresque murale très complète, représentant à la fois la Grande guerre, la bourgeoisie, les spectateurs, des fruits mexicains, le triomphe du communisme avec Lenine, Trotski...Mon attention se porte égalemnet sur le dernier empereur aztèque qui se fait bruler les pieds par les conquistadores espagnols, car il refusait de dévoiler l'emplacement du trésor aztèque.



Nous passons ensuite à la correspondance de Frida, dévoilée pour la première fois au public. Ce sont des lettres à son neveu, à ses amis, à son "Doctorcito" que je ne connaissais pas. Son écriture est difficile à déchiffrer. Nous lisons une lettre sur la Guerre d'Espagne, entièrement tapée. Il y en a une qui me fait bien rire: le Doctor avait invité Frida mais finalement celle-ci n'était finalement pas venue par ce que Diego invitait des compagnes de Guadalupe Marin (sa seconde femme avant Frida). Evidemment, Frida ne les aime pas trop...Pour saluer le Docteur, elle n'a pas hésité à embrasser le papier, laissant une marque de son rouge à lèvres. Aller voir des extraits de ses lettres ici!




Pour finir, nous visitons la galerie des peintures de Frida. Elles sont colorées, plutôt "gore" je trouve. Depuis son accident de tram, me dit Adrian, elle a été sans cesse hantée par tout ce qui avait trait au sang et au corps humain. Ses peintures la représentent souvent, elle et les blessures et toute la douleur qui en découle. A côté, la peinture se nomme "La columna rota" et représente la barre de fer qui l'a traversée à l'accident, la rendant stérile. Une des peintures représente une amie - Dorothy Hale- qui vient de se suicider, et il est troublant par ses détails. Pas étonnant que la mère de l'amie ne l'ait pas beaucoup apprécié en le voyant.





En effet. Pour lui, les peintures ont beaucoup de sens et sont très engagées, mais il ne les aime pas sur le plan esthétique. "Sus pinturas son feas!" me dit-il. Pourtant,
j'apprécie la série qu'elle a fait sur des fruits du Mexique.

Pastèques, mameys, corosol, goyaves, etc...Je me rappelle de quelques bribes du film et essaie de les mettre en relation avec ce que je vois au Palacio. Je retrouve une photo de Frida sur son lit de mort, prise par une de ses amies.

Las dos Fridas: l'une est une petite amie à l'ancienne, attachée et qui souffre, la deuxième est plus forte, surtout face aux infidélités de son mari.

L'Eglise San Fernando à Coyoacan

Elle habitait à Coyoacan, dans la Casa azul, calle Londres. C'est justement dans cette rue Londres que je me retrouve avec Adrian. Nous entrons dans le centre de la ville, extrêmement animé. Petites boutiques d'artisanat, de bijoux, vitrines pleines de chicharrones. D'après le conseil d'un ami, nous allons prendre des quesadillas dans le marché, près de la cantina. Je teste les gorditas de chicharron, qui me laissent avec une sensation de ventre rempli. J'aspire un jus entier de corossol, qu'ils appellent guanabana. Tout est excellent. Nous nous arrêtons devant un spectacle de mime super rigolo. Il tient un chien factice au bout d'une laisse en fer, qu'il promène partout pour embêter les pauvres passants qui franchissent son carré sacré. Il se fout de tout le monde! Deux hommes passe, il fait des signes comme quoi ils étaient gays (ici pour le dire, on s'enfonce un poignard dans le coeur!) Il fait signe à Adrian de lui enfiler une veste, et il tend bien les deux bras. Impossible! Quand à moi, j'y arrive en lui pliant le bras; il fait mine d'être agressé. En gros il sous entend que je suis une fille mais hyper baraquée, et qu'Adrian est un gars sans aucune force dans les bras. J'ai trouvé la ville très jolie, de ce que j'en ai vu.

Je l'ai dit et redit à Adrian, c'est le meilleur jour depuis mon arrivée à México, et ça ne peut annoncer que des expériences meilleures.

Mexican culture class

Hello to all the people who enjoy reading english.

On friday, I had class of Mexican culture. I find it interesting, it is like some fresh air in the whole academic environment.
Actually, the area of Mexico is 1 972 550 km². If we sum up the areas of Sweden, Finland, Netherlands, France and Japan, we get a bit more than Mexico's area. It is four times as big as France!



We talked about the earthquake in Peru (7.9 on the Richter scale, lasting 2 minutes) and the one which stroke Mexico city 12 years ago (8.1, lasting 3 minutes). The capital city is situated near a tecnonic plate, called "la placa de Cocos". More than that, the city is surrended by quite a lot volcanoes. They all wear names very hard to pronounce: Popocatepetl (the aztec word for Smoking mountain). It is still active and its last eruption was in...2001.


A map of the tectonic plates in the world



The Popocatepetl

Our teacher is half british, half mexicain.
His name is Diego de la Vega Wood (yeah, like Zorro).
He told us about his personal experience of nudity for a very famous photograph in Mexico. It was born thanks to Spencer Tunick, an american photographer. He asks volunteers to pose naked, in urban landscapes...On May 6th, 2007, Tunick took 5 clichés of 18 000 people naked on the Zocalo. Once more, Mexico appears like a country full of contrasts, as it was supposed to be conservative. The volunteers were not paid, but only rewarded a photograph with Tunick's autograph. They went at 4 a.m. to the Zocalo, queued up and signed a formed mentioning their agreement. Diego said that everything was done very natureally, that everyone just "popped" from their clothes. It was beautiful by the diversity of the bodies. Tall, small, dark-skinned, fat, or slim: there was no perfect bodies. Waaaw, if it was to happen in Paris, would I try? Maybe a return to human nature would not be so bad, actually.




jeudi 16 août 2007

Le blues



Prise d'une folie folle furieuse, j'ai commencé à me sentir perdue dans México. A ne pas aimer cette ville qui m'apparaît hostile par sa grandeur.
Je ne parle pas trop aux gens du TEC, j'habite à 1h d'Hidalgo (ouin) et l'université est stricte sur les absences. Ayant loupé le stage d'intégration des étudiants en échange, je les vois organiser des sorties sans être au courant. Je me sens impuissante. Bien sûr, il y a Florencia et ses amis, et heureusement.
J'ai cette envie de rentrer en France, de retourner auprès de ceux que j'aime. Bref, on me dit que ça va passer, que je vais connaître des gens biens. Pour l'instant, une sorte de peur de ne pas m'intégrer me tient un peu.
Mais comme toute expérience, la "première fois" est la plus difficile, et après ça va tout seul. Espérons-le, espérons-le.

El Sol de México

Una tardecita en México.
J'ai oublié mes clés dans la voiture de Corina, et il semble qu'elles aient glissé de ma poche. Mieux vaut que ce soit dans la voiture que dans la rue, non?
Sachant qu'il n'y aura personne à Villa Olimpica avant 23h, je décide de renouveler une petite visite au centre de México. Karime, une fille que j'ai rencontré dans l'avion, me conseille via MSN de visiter le Parc de Chapultepec et le Musée d'Anthropologie. J'arrive vers 19h au Parc, mais il est visiblement fermé. J'aurais du m'en douter!!

De toutes façons, mon objectif principal était de retourner au Zocalo.
De la station de Chapultepec au Zocalo, je commets une petite erreur. J'ai oublié que les wagons étaient parfois séparés. Je me retrouve au milieu d'une marée de Mexicains. Les rares jeunes filles assises ici sont pour la plupart accompagnées de leur novio. Alors ils sont là les Mexicains, culminant à 1m65-70, la peau mate et les pommettes saillantes. J'en observais un dans le pesero, il ressemblait à peu près à ça....

Je ne suis pas intimidée. Une place se libère, et un homme m'invite cordialement à s'asseoir. Je le gratifie d'un grand sourire: sympa! J'arrive enfin à la station du Zocalo. Le problème est que les portes restent ouvertes 20 secondes montre en main. Je me retrouve à valser entre une hordes d'hommes furieux qui essaient de rentrer, et moi de sortir. Je me sens comme une balle de flipper. Je tiens bon, et j'arrive à m'arracher de la masse qui me retenait prisonnière dans le train. Gagné!!

Je m'imprègne de la grandeur du Zocalo. Ah, que j'aime les grands espaces! Je peux enfin respirer. Elle paraît encore plus immense, dépouillés des marchés oaxaqueños. Les tentes géantes ont disparu, les nieves aussi. Je visite rapidement la Catedral, apparemment c'est l'heure de la messe.



Sur la place, trois vieilles femmes sont assises et préparent des sortes d'énormes tortillas vertes, avec de la salsa picosa, du fromage et de la purée de haricots rouges dessus. Elles sont parsemées d'herbes que je connais bien: la menthe et la coriandre. Ce sont des tlayudas et ressemblent de loin - mais vraiment de loin - à des pizzas, et coûtent seulement 15 pesos.


C'est une jolie jeune mexicaine qui m'explique la composition du plat. Elle a un gros appareil photo autour du coup. Des reporters? Elle a fait des études de journalistes à la UNAM et en ce moment fait un stage à l'Universal. C'est un journal reconnu et sérieux, qui gagne en indépendance. Il y a un regroupement sur la place; apparemment des étudiants qui n'ont pas pu entrer à la UNAM et qui manifestent. Les forces de l'ordre sont là et les journalistes sont près à prendre des clichés si jamais altercation il y a. Mais tout reste calme.
Un des reporters à l'oeil qui brûle à cause du chile (le piment). Son collègue me demande si quelqu'un a de l'eau. Je sors aussitôt ma bouteille; il fait couler un filet d'eau sur son oeil et recouvre la vue au bout de quelques minutes.
Un des reporters, le plus rigolo, me demande si j'ai déjà mangé. Je lui dit que la tlayuda me suffit, mais qu'un petit truc sucré me plairait bien. Il est vraiment très drôle, à chaque fois que je lui parle il tend l'oreille en me disant "what?". Alors il me dit qu'il m'invite, car visiblement je ne connais pas bien le coin. J'accepte - une chose que je n'aurais jamais faite à Paris! Engager une conversation avec un groupe d'inconnus, puis accepter l'invitation d'un homme que je ne connais que depuis 1h, non, jamais! Mais ici nous sommes à México - justement ne devrais-je pas avoir peur?

Mayto - ainsi le surnomme-t-on - est de garde jusqu'à 23h, il doit donc rentrer à son journal "El Sol de México" pour déposer ses clichés.
http://www.oem.com.mx/elsoldemexico/
Comme lui et moi passons par la station de Métro Hidalgo, il m'accomagne. Comme un Papa gâteau, il me propose de prendre un café au Sanborns. Après quelques minutes passées à hésiter, "Prends ce qui te plaît, insiste-t-il, aujourd'hui c'est jour de paie!' Il choisit un chocolat et moi une délicieuse et généreuse coupe Tres Marias. C'est devant trois boules de glace à la fraise, au chocolat et à la vanille que je l'écoute attentivement.
Il est essentiellement photographe, et exerce le métier depuis une vingtaine d'années. Tout à commencé en 1985, pendant le tremblement de terre. Il prend quelques clichés et les propose à un journal. C'est pris! Depuis il aura beaucoup voyagé, au Nord comme au Sud.

Il aura rencontré le Subcomandante Marcos (Sous-commandant car ce sont les indigènes qui commandent!). Il ne quitte jamais sa pipe, dit Mayto.

Quand à Bill Gates, il a vraiment une tête de petit génie! Oui, Bill Gates, à présent numéro deux après un libano-mexicain propriétaire de Sanborns et de Telmex. Carlos Slim possèderait 900 milliards de dollars. Comme dirait ma prof de journalisme, non sans humour, nous devrions être fiers de tous contribuer à sa richesse.




Côté politique, il m'explique que l'actuel président est Felipe Calderon du PAN (un parti de droite), mais que le président légitime est
Lopez Obrador, leader du PRD. Selon lui, Lopes Obrador aurait dû gagner les élections, mais ce sont des fraudes électorales qui ont finalement mené Calderon au pouvoir. Mayto me dit que si un jour il va au Chiapas, il m'appellera. A la bonne heure!
















Lopez Obrador, challenger de...

... Felipe Calderon



Je suis vraiment heureuse de cette rencontre, aussi riche qu'inattendue.
J'en avais presqu'oublié le problème des clés. Heureusement, Corina et Wendy, sa nièce, sont déjà à l'appartement 302. A la télé, je découvre qu'il y a eu un tremblement de terre au Pérou...


mardi 14 août 2007

Pour blablater à México


"Le platico sobre la globalizacion..."
A México on adore parler. Le verbe platicar revient souvent, que je traduirais simplement par discuter.Mais voilà, il ne suffit pas de suivre des cours d'espagnol au collège et au lycée. Surtout que là-bas on nous enseigne l'espagnol d'Espagne, assez rude et rapide.Je ne dis pas que les Mexicains parlent à deux à l'heure. On trouve de tout ici. Ce qui m'a interpelée, c'est la richesse des expressions idiomatiques! Si elles sont esthétiques ou pas, je n'en sais rien. Je vous les livre à l'état brut.


1) Quand je dis à un Mexicain que je suis française, je reçois un:
"Ay, que padre!" Eh oui, le padre de père devient "super, cool" dans ce contexte. Par contre on ne peut pas dire de son novio (petit ami) qu'il est padre! Hahaha!
m
2) Quand je dis à un Mexicain que j'ai eu des problèmes avec le pesero, c'est parti pour un:
"Ay, no me digas!",cela ne veut pas forcément dire qu'il ne me croit pas. Cela revient plutôt à dire: "Nooon, c'est vrai?" ou "C'est pas vrai!!"
équivalents: No manches, No mames

- ou bien "Hijole!": interjection qui exprime la surprise, avec une pointe de préoccupation.

- ou bien "A poco?": je le traduirais par un "Ah bon? ou Ah oui?": la personne n'est pas sure: "T'es sérieux?"

3) "Andale!" est utilisé pour affirmer quelque chose. C'est un peu notre "Voilà! C'est ça!", ou "ALLEZ" Equivalents: Orale! (bien sûr!)

4) Les gens du TEC sont des chavos, des jeunes, quoi!

5) Güey, buey: c'est vous! Non je rigole. Apparemment, c'est quelqu'un qu'on apprécie pas spécialement, qui fait l'idiot et que l'on rappelle à l'ordre. Par exemple: No seas buey!
Avec le temps j'ai remarqué que güey faisait office de ponctuation. Au lieu de virgules, on dit güey. Cela donne à peu près: Hola qué tal güey, no sabes lo que me paso güey, bueno ahora te dejo güey.

6) "BonjourjmapelleLinhlanqpidfhsouhqougdqoudgéà'"_yè"'ç(_'ç."

Le Mexicain poli qui ne m'aura pas comprise me dira: "Mande?" C'est plutôt soutenu. On le préferera à "Qué" ou "Como"?, ce qui revient à dire "Pardon, qu'avez vous dit" plutôt que "Heinnnn???"

7) Qué onda? C'est une variante détendue au traditionnel Como estas.

8) Quelqu'un de super relou vous fait la cour. Et il vous demande: Bon poulette, tu viens prendre un verre chez moi? Ni modo!
Heureusement que ça ne m'est jamais arrivé.

Petite précision: la plupart des Mexicains que j'ai rencontrés ont au moins pratiqué un peu de français. Quelques mois, voire des années. Mais ils ne retiennent que le "Bonjour", "Comment allez-vous?" et "Je m'appelle..." Je trouve ça vraiment chou!

dimanche 12 août 2007

Pour bouger à México


Il y a le métro, tout simplement. Inauguré en 1969, il a reçu l'expertise des ingénieurs du Métro parisien! Idem pour le métro de Montréal.

Chaque station possède son idéogramme, pour faciliter l'orientation des voyageurs. México compte plus de 20 millions d'un habitant, donc le métro est un moyen de transport indispensable. Un ticket coûte seulement 2 pesos.



Ensuite, plus populaire, nous avons le pesero/camion/combi. Verts, oranges, bleus, grands, petits, il y en a pour tous les goûts. Vous ne débourserez que 2,50$ pour un trajet de 5 km. Au-delà, on monte à 3$. Il n'y a pas d'arrêt fixe. Vous en voyez un qui affiche un gros panneau avec la direction que vous souhaitez (Barranca del Muerto par exemple), vous tentez votre chance en tendant ostensiblement le bras. Il s'arrête (ou pas). Le chauffeur tend la main d'un geste mécanique, change une vitesse avec les pièces au creux de sa paume et les remet dans la caisse. Pour descendre, ça se complique. Il faut trouver le timbre qui sollicite l'arrêt. Sinon, vous gonflez vos poumons et hurlez: Bajaaaaaa! Mais ça je l'ai rarement vu. Et la seule fois où je l'ai vu, c'était moi parce que je n'avais pas trouvé le bouton du timbre. Il arrive aussi qu'un vendeur ambulant monte pour vendre des CDs, des piles, de tout. Barato barato, solo 10 pesos! Pareil dans le métro.

Un taxi dans les rues de Xochimilco

Tout nouveau tout beau, c'est le Metrobus, inauguré en 2000. Pour voyager à son bord vous avez besoin d'une carte rechargeable. Il dessert l'avenida Insurgentes (mon avenue, niaaaark) mais je ne l'ai pas encore pris.











samedi 11 août 2007

Promenade au Zocalo

Après une semaine éprouvante, le week-end arrive enfin.
En un peu plus de sept jours, je me suis installée à México, j'ai choisi mes cours et repéré les salles de classes, affronté une allergie sérieuse.
Rien d'étonnant lorsque j'ouvre les yeux et que je m'aperçois qu'il est déjà 13h. Corina s'inquiète de me voir me lever si tard. Mais non, je suis toujours en vie.

Je reste devant l'ordinateur jusqu'à 16h, et je me dis que décidemment ce serait bien triste de rester enfermée dans l'appartement. Je regarde par la fenêtre: le soleil a laissé place à la pluie saisonnière, mais hors de question de me défiler. Et puis, comme je n'ai pas déjeuné, je compte profiter du guide du Routard pour visiter les bonnes adresses.


Il me semble que tout le monde connaît le Zocalo sauf moi, alors va pour une petite expédition au centre. Je descends à Hidalgo, qui est sur ma ligne de métro. A quelques pas d'ici se situe le Trevi, première adresse dans le Guide.
Mini consommé de légumes, mini plat de spaghettis à la tomate, cecina de res salée avec de la purée de frijoles (haricots rouges) et du guacamole. Pour terminer, en guise de dessert, un petit arroz con leche. Le tout me coûte 55 pesos, auxquels j'ajoute 5 de pourboire. Ce qui me fait rire doucement, c'est le couple de français (un châtain et une blonde) qui entrent dans le Trevi, guide du Routard à la main! J'ai décidé que je ferais moins ma touriste.














Ma décision est renforcée du fait que lorsque j'arrive sur la place du Zocalo en longeant la calle Suarez, je trouve une animation géante. Des gens déguisés de toutes les couleurs forment une ronde infernale sur une scène haute. Des Mexicains dégustent des nieves oaxaqueñas, glaces aux parfums les plus originaux: pétales de rose, tres leches, beso oaxaqueño,etc. Les différents marchés établis sur ce qu'on appelle officiellement la Plaza de la Constitucion regorgent de richesses de la ville d'Oaxaqua. Des textiles, des pains, du mole verde, rojo (sauce au chocolat et aux épices)...Et surtout je sens une délicieuse odeur qui vient des galettes géantes. Je viens de découvrir un autre aspect du Mexique, et ce n'est pas pour me déplaire!