Nous sommes arrivés à Mérida en milieu d'après-midi, juste après avoir visité Chichén Itza. Nous marchons quelque temps mais, desespérés de charger autant de bagages, nous nous arrêtons à l'Hôtel Dolores Alba, à 500 pesos la nuit. L'entrée ne paie pas de mine, mais nous découvrons derrière la façade une belle résidence coloniale espagnole. Le patio est frais et agréable, décoré de "rocking chairs" et de portraits de Frida Kalho sur les murs. Nous marchons sous les arcades et arrivons à la chambre. Elle est légèrement kitsch avec ses lits aux motifs bleus, un peu trop chargés. L'essentiel est son confort et...sa télévision!
Après le repos, un petit tour en ville s'impose. Nous découvrons une ville bruyante et noire de monde. Il n'y a même plus de place pour marcher sur les trottoirs! Les rues sont quadrillées et numérotées ce qui doit normalement faciliter l'orientation. Nous visitons entres autres le centre-ville (Plaza Principal) à partir desquels on peut accéder au Palacio de Gobierno et à la Cathédrale. Nous visitons le Musée Régional d'Anthropologie situé sur le Paseo de Montejo (les Champs-Elysées locaux, avec leurs cortège de belles demeures coloniales). Le musée ne contient pas grand chose, comparé à ce que j'ai pu voir dans le national de Chapultepec. J'ai ensuite une petite altercation avec un chauffeur de bus, qui me dit qu'il ne reste qu'une seule place et que je suis obligée de payer ma place (ayant franchi le compteur électronique). Il est hors de question de monter, puisque Marck est avec moi. En fronçant les sourcils je lui tends dix pesos, ce que je n'aurais pas dû faire maintenant que j'y pense. Nous rentrons à pied, et j'enrage intérieurement.
Le soir, dîner au restaurant Pan e Vino, un italien authentique de chez authentique. Le service est vraiment super long et nous compensons l'attente en mangeant du pain avec de l'huile d'olive et du vinaigre balsamique, comme à Italiannis (chaîne de restaurants wannabe italian). Les pâtes arrivent, faites maisons. Elles sont très bonnes, mais du coup, nous avons à peine de la place pour un dessert. Mais la sorbeteria Colon est irresistible! Sous les arcades, je prends une glace à la coco et Marck choisit le parfum fraise. Des deux, c'est moi qui ai le parfum le plus savoureux.
Je voulais enchaîner sur une boîte de nuit, mais fatiguée, je préfère me prélasser devant la télévision de la chambre de l'hôtel. (Blasphème, je sais!) Je rigole bien devant Happy Gilmore, un film avec Ben Stiller, toujours fidèle à son répertoire comique.
Le lendemain, je m'aperçois que les moustiques m'ont bouffée. Ca me démange. Un passage à la pharmacie ne résoud rien, puisque la crème ne me soulage pas.
Nous allons au Palacio de Gobierno pour admirer les peintures murales, qui retracent l'histoire douloureuse du Yucatan. Comme le note Marck, on parle beaucoup de la Shoah, mais ce qui s'est passé au Mexique à l'arrivée des Conquistadores fut ni plus ni moins un génocide également. Seul problème, pas de médias pour en parler. Fernando Castro Pacheco, qui a consacré toute sa vie à ces peintures murales, à un style très original (contraste gris/couleurs vives, traits carrés).
Mais finalement, que faire après Mérida? On en a déjà marre...Marck pense à aller vers la côte pacifique (Puerto Escondido, Huatulco) si l'avion nous le permet, et donc sans passer par la case Chiapas. Malheureusement, pas de vol direct depuis l'aéroport de Mérida. Il faudrait repasser par le DF, puis reprendre un vol pour là bas au prix de 3000 pesos...par personne! Soit 2000 euros. Chose impensable, il nous faut donc aller à Palenque en bus. Nous quittons la ville vers 22h, avec devant nous 11h de trajet.
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