Après l'intensive aventure de Veracruz, la vie normale a repris son cours.
Films
J'ai regardé Dolls, un film de Takeshi Kitano pour la classe de design, mais il ne m'a pas trop plu. Je l'ai trouvé assez ennuyeux pour un film du célèbre et controversé réalisateur japonais.
Ce sont des histoires d'amours parallèles, toutes liées par un fil rouge. Parmi elles, il y a l'histoire d'un jeune homme qui, sous la pression de ses parents, rompt avec sa fiancée pour se marier avec la fille d'un puissant PDG. L'ex-fiancée tente de se suicider et, pris par le remords, le jeune homme décide de prendre soin d'elle à la sortie de l'hôpital et de ne plus jamais la quitter. Ils vagabondent sans vraiment trouver de but. Une autre histoire est celle d'un vieux yakuza, qui a abandonné un amour de jeunesse pour se consacrer à son office. Son amour ne l'a pas oublié. La jolie jeune fille qu'elle était est devenue une femme d'âge mur- mais qui a gardé son charme. Depuis plus de 30 ans, tous les samedis, elle vient s'asseoir sur le banc d'un parc pour apporter son repas (bentô) à son petit ami...qui ne viendra pas.
Un autre fan d'une star de la pop japonaise décide, à la nouvelle d'un accident de voiture de celle-ci, de se crever les yeux. Et ainsi de suite...
Le soir même, je regarde avec Marck le film Combien tu m'aimes, avec Bernard Campan, Monica Bellucci et Gerard Depardieu.
C'est rigolo par moments, et la musique d'opéra est bonne même si sur le fond le film n'a pas un grand intérêt. Monica Belluci interprète le rôle d'une hôtesse de bar, ou plus précisément une prostituée. Son chemin croise celui d'un insignifiant employé de bureau, fragile du coeur, (Bernard Campan) qui a gagné au loto. Il lui demande donc de vivre avec lui, moyennant la modique rémunération de 100 000 euros par mois jusqu'à ce que s'épuise le magot. Une scène mémorable est celle où la belle italienne, malade, vomit un peu partout alors que le médecin - et meilleur ami du héros - meurt d'une attaque cardiaque pour l'avoir vue toute nue!
Clash avec les bimbos girls de mon groupe de production audiovisuelle.
Ce sont de bons moments que je passe, et bien sur il y en a des moins bons.
L'ambiance est plus que médiocre au sein de mon groupe de Production audiovisuelle. Les deux bimbos, Ananda et Ingrid, semblent de moins en moins supporter ma présence, et je le leur rend bien. Je les trouve affreusement superficielles, à jouer les fashion victims et à parler ouvertement de leur vie sexuelle. Ananda - qui se croit de toute beauté mais qui ne ressemble pas à grand chose à côté de Ingrid- se vante d'ailleurs de s'être "tapé" un coréen et un cubain et ça me donne la nausée rien que d'y penser. Nous passons un après-midi à Xochimilco sur une trajinera, à interviewer le conducteur de la barque, un charmant vendeur de sucreries, un groupe de mariachis; un vendeur sur un marché de fleurs, des danseurs de ballet hongrois. Bien sûr, les demoiselles prennent soin de me mettre à l'écart des interviews, si bien que je les suis sans piper mot. Pour le dernier travail, elles m'avaient déjà gratifié d'un 8 et d'un 9 sur 20 pour mon aimable participation, à l'occasion de la co-évaluation de l'équipe. Commentaire PUBLIC du professeur, Miguel Angel Najera: No sé qué paso con el grupo de Linh, pero la masacraron.
Le véritable clash a eu lieu le week-end précédent, quand elles m'ont clairement fait comprendre combien j'étais irresponsable, en précisant qu'elles m'avaient envoyé plein de messages - je ne les ai jamais reçus- et donc auxquels je n'avais jamais répondu. Alors qu'Ingrid plaidait la cause du choc culturel, Ananda crachait avec l'amabilité d'une vieille vendeuse aigrie que je n'avais rien fait pour les aider, et qu'avec d'autres "étudiants de pays étrangers" les travaux s'étaient pourtant bien passés. J'avoue qu'avec la sympathie que jai pour elles, je n'ai pas trop fait d'effort pour chercher à les voir. Je fais quand même l'effort de venir à l'édition du projet de reportage radio, et sur l'écran de veille du PC d'Ingrid, je ne vois que des photos d'elles. Elle à la plage, elle en poupée RnB, elle en égyptienne, elle et elle. Ca fait quand même peur.
Je prends la décision de quitter le groupe, puisqu'entre les brimades et l'ignorance, aucune autre solution ne me convient. Je rejoins Ivette, Nayeli et Adrien (étudiant en échange venant d'HEC Montreal) qui m'acceptent sans problème.
Elégante gastro-entérite
Le week-end du 22 au 24 septembre inclus a été assez douloureux, à cause d'une très vilaine gastro-entérite. Je ne donnerai pas les détails des symptômes, mais la fièvre m'a réveillée à 5h du matin. La migraine me donne la nausée, et je me demande si ce n'est pas la salade, simplement lavée à l'eau du robinet, qui m'a terrassée, où bien le brownie au chocolat du Chili's que je n'ai pas digéré. Marck n'a rien du tout, il est même assez en forme. Après m'avoir traitée en rigolant d'hypocondriaque, il commence à s'inquiéter pour ma santé. Son père, médecin, diagnostique par téléphone la gastro et me prescrit des injections. Mais c'est seulement la prescription du médecin du TEC que je prendrais en compte. Après un passage à la pharmacie de la Comercial Mexicana juste en face du TEC, je débourse 370 pesos de médicaments. Cela en vaut la peine, puisqu'après quelques cachets de paracétamol, la migraine disparaît.
Légale sur le sol mexicain
Ma situation au Mexique, en même temps que celle de beaucoup d'autres étudiants internationaux du TEC, est enfin régularisée! Après 6 signatures et deux empreintes du pouce, je suis officiellement enregistrée à l'INM, Instituto Nacional de las Migraciones! Mon FM3 étant valide, je peux enfin ouvrir un compte en banque et faire les démarches pour obtenir mon permis de conduire. Ici, pas d'examens, il suffit d'y mettre le prix (environ 500 pesos)! A l'INM, je rencontre Bastien, un étudiant de Sciences Po Paris, campus de Paris, qui est en échange au TEC de Santa Fe. Il voit les choses en grand, comme faire un stage à NY au lieu de rester au TEC pour le deuxième semestre.
Qué descanses en paz, Pablo
Le pseudonyme de Julie sur MSN était assez clair: la tierra ha perdido una estrella. Cette étoile, c'est Pablo Fernandez. Florencia m'a informée de la terrible nouvelle le lendemain. Le 21 septembre, il est mort d'un accident de voiture à Marseille: un choc contre un camion. C'était un des meilleurs amis de Julie au Mexique, alors qu'elle faisait son stage à Detras de la noticia et que lui travaillait à la Chambre des Députés. Je me souviens qu'il n'y avait pas plus de deux semaines, je parlais encore avec lui sur MSN. Je l'ai même aidé à trouver ses tickets de TGV de de l'aéroport Charles de Gaulle à Marseille. Il s'inquiétait parce qu'il ne savait pas s'il aurait son train à temps, juste après son atterrissage. Il était parti en France pour les vacances et il avait organisé une fête juste avant son départ, mais je n'y étais pas allée. Son dernier mail comportait le titre: SIGO VIVO Y FELIZ, où il nous invitait à fêter son retour chez lui. Mais cruellement, le destin en a décidé autrement. Pablo est mort à 29 ans. Je suis allée à une messe en sa mémoire, près du Teatro de Insurgentes. J'y ai vu sa famille en larmes, le choc a du être vraiment douloureux. C'est Jean-Claude qui m'a ramenée à la maison, malgré le trafic assez dense au retour. Même si je ne connaissais pas bien Pablo, je peux en dire qu'il était quelqu'un de très joyeux et de très ouvert. Quand j'en ai parlé à Marck, il a affiché un sourire assez désolé, qui ressemblait à un :"je sais ce que c'est". En gros, la vie est courte et il faut en profiter, comme si demain n'arriverait peut être pas. Il me parle en souriant de sa mère et de son frère, et de ses multiples facéties quand il était gamin: comment détruire la télévision en deux leçons! Mettre une fourchette dans la prise électrique pour créer un court circuit, ou bien tomber en s'accrochant à la télé.Et bien sur, comment supporter sans broncher la colère de sa chère Maman.
Joyeux anniversaire Marck, Feliz Cumpleaños Marck
J'avais essayé de le deviner en japonais. Le 21 septembre, j'ai osé un : "Quel est le jour de ton anniversaire? Kyugatsu desuka?" Good Guess. Kyugatsu (littéralement mois n°9) veut dire septembre en japonais. "C'est déjà passé?" lui demandé-je en priant pour que non. Marck me fait signe que oui. Alors là je panique, j'ai honte. Comment ai-je pu laisser passer cela?? En fait ce n'était pas vrai. Un peu irritée par ce foutage de gueule, je balance en sa direction la première chose qui me vient sous la main. En réalité, son anniversaire est le samedi 29 septembre et il fête ses 21 ans.
Ca fait trois anniversaires dans mon entourage cette semaine: celui de Lai, une mexicaine d'origine chinoise que j'ai rencontré à la cafeteria du TEC, celui de Joni, un finlandais rigolo qui s'est retrouvé couvert de ballons roses, et de confettis après le cours de Cultura de México, et celui de Marck. Pour l'anniversaire de Lai, j'ai pris un taxi jusqu'au Skybar du World Trade Center d'Insurgentes (un centre commercial, et pas un quartier d'affaire à ce que l'on pourrait croire). Je rentre assez tôt pour ne pas être fatiguée en cours de japonais. Le lendemain, en cours de Cultura de México, un groupe de mexicaine débarque avec un énorme gâteau - pastel de tres leches - acheté au Liverpool.
Nous le dégustons dans une ambiance festive. Le gâteau est délicieux. La fête continue le jour même avec Marck. On ne sait pas trop quoi faire, alors je lui dis que je dois aller chercher mes lentilles de contact à Galerias Coapa. Le prix est le même qu'en France. Ensuite nous allons à Pericoapa, un marché très proche du centre commercial. On y vend de tout: des vêtements, des chaussures, des DVDs pirates, des sacs, etc. Marck me paie une magnifique veste ou chamarra, que j'hésitais beaucoup à acheter pour le prix. Ca me fait bizarre, c'est son anniversaire et c'est lui qui me fait un cadeau! Il se décide ensuite pour un bon dessert au Chili's. Lorsqu'il va se laver les mains, je demande à la serveuse de faire un petit show pour son anniversaire. Le problème c'est que je ne l'ai pas fait assez discrètement. Marck s'en est rendu compte! Il rigole lorsqu'arrive au moment du dessert une troupe de percussions artisanales (casseroles, poêles), composée par des employés du Chili's. Après le Chili's, direction Coyoacan car Marck a envie d'écouter un guitariste qu'il a repéré dans un bar. Peine perdue il semble que le bar est fermé, voire pire, qu'il n'existe plus! Nous repartons presque bredouilles mais heureux de cette belle journée. Je rapporte à la maison une bougie en forme de balle de golf et un paquet de batons d'encens Nag Champa.
Ces deux dernières semaines se terminent par une belle conclusion...
Marck, te quiero mucho!
Films
J'ai regardé Dolls, un film de Takeshi Kitano pour la classe de design, mais il ne m'a pas trop plu. Je l'ai trouvé assez ennuyeux pour un film du célèbre et controversé réalisateur japonais.
Ce sont des histoires d'amours parallèles, toutes liées par un fil rouge. Parmi elles, il y a l'histoire d'un jeune homme qui, sous la pression de ses parents, rompt avec sa fiancée pour se marier avec la fille d'un puissant PDG. L'ex-fiancée tente de se suicider et, pris par le remords, le jeune homme décide de prendre soin d'elle à la sortie de l'hôpital et de ne plus jamais la quitter. Ils vagabondent sans vraiment trouver de but. Une autre histoire est celle d'un vieux yakuza, qui a abandonné un amour de jeunesse pour se consacrer à son office. Son amour ne l'a pas oublié. La jolie jeune fille qu'elle était est devenue une femme d'âge mur- mais qui a gardé son charme. Depuis plus de 30 ans, tous les samedis, elle vient s'asseoir sur le banc d'un parc pour apporter son repas (bentô) à son petit ami...qui ne viendra pas.
Un autre fan d'une star de la pop japonaise décide, à la nouvelle d'un accident de voiture de celle-ci, de se crever les yeux. Et ainsi de suite...
Le soir même, je regarde avec Marck le film Combien tu m'aimes, avec Bernard Campan, Monica Bellucci et Gerard Depardieu.
C'est rigolo par moments, et la musique d'opéra est bonne même si sur le fond le film n'a pas un grand intérêt. Monica Belluci interprète le rôle d'une hôtesse de bar, ou plus précisément une prostituée. Son chemin croise celui d'un insignifiant employé de bureau, fragile du coeur, (Bernard Campan) qui a gagné au loto. Il lui demande donc de vivre avec lui, moyennant la modique rémunération de 100 000 euros par mois jusqu'à ce que s'épuise le magot. Une scène mémorable est celle où la belle italienne, malade, vomit un peu partout alors que le médecin - et meilleur ami du héros - meurt d'une attaque cardiaque pour l'avoir vue toute nue!
Clash avec les bimbos girls de mon groupe de production audiovisuelle.
Ce sont de bons moments que je passe, et bien sur il y en a des moins bons.
L'ambiance est plus que médiocre au sein de mon groupe de Production audiovisuelle. Les deux bimbos, Ananda et Ingrid, semblent de moins en moins supporter ma présence, et je le leur rend bien. Je les trouve affreusement superficielles, à jouer les fashion victims et à parler ouvertement de leur vie sexuelle. Ananda - qui se croit de toute beauté mais qui ne ressemble pas à grand chose à côté de Ingrid- se vante d'ailleurs de s'être "tapé" un coréen et un cubain et ça me donne la nausée rien que d'y penser. Nous passons un après-midi à Xochimilco sur une trajinera, à interviewer le conducteur de la barque, un charmant vendeur de sucreries, un groupe de mariachis; un vendeur sur un marché de fleurs, des danseurs de ballet hongrois. Bien sûr, les demoiselles prennent soin de me mettre à l'écart des interviews, si bien que je les suis sans piper mot. Pour le dernier travail, elles m'avaient déjà gratifié d'un 8 et d'un 9 sur 20 pour mon aimable participation, à l'occasion de la co-évaluation de l'équipe. Commentaire PUBLIC du professeur, Miguel Angel Najera: No sé qué paso con el grupo de Linh, pero la masacraron.
Le véritable clash a eu lieu le week-end précédent, quand elles m'ont clairement fait comprendre combien j'étais irresponsable, en précisant qu'elles m'avaient envoyé plein de messages - je ne les ai jamais reçus- et donc auxquels je n'avais jamais répondu. Alors qu'Ingrid plaidait la cause du choc culturel, Ananda crachait avec l'amabilité d'une vieille vendeuse aigrie que je n'avais rien fait pour les aider, et qu'avec d'autres "étudiants de pays étrangers" les travaux s'étaient pourtant bien passés. J'avoue qu'avec la sympathie que jai pour elles, je n'ai pas trop fait d'effort pour chercher à les voir. Je fais quand même l'effort de venir à l'édition du projet de reportage radio, et sur l'écran de veille du PC d'Ingrid, je ne vois que des photos d'elles. Elle à la plage, elle en poupée RnB, elle en égyptienne, elle et elle. Ca fait quand même peur.
Je prends la décision de quitter le groupe, puisqu'entre les brimades et l'ignorance, aucune autre solution ne me convient. Je rejoins Ivette, Nayeli et Adrien (étudiant en échange venant d'HEC Montreal) qui m'acceptent sans problème.
Elégante gastro-entérite
Le week-end du 22 au 24 septembre inclus a été assez douloureux, à cause d'une très vilaine gastro-entérite. Je ne donnerai pas les détails des symptômes, mais la fièvre m'a réveillée à 5h du matin. La migraine me donne la nausée, et je me demande si ce n'est pas la salade, simplement lavée à l'eau du robinet, qui m'a terrassée, où bien le brownie au chocolat du Chili's que je n'ai pas digéré. Marck n'a rien du tout, il est même assez en forme. Après m'avoir traitée en rigolant d'hypocondriaque, il commence à s'inquiéter pour ma santé. Son père, médecin, diagnostique par téléphone la gastro et me prescrit des injections. Mais c'est seulement la prescription du médecin du TEC que je prendrais en compte. Après un passage à la pharmacie de la Comercial Mexicana juste en face du TEC, je débourse 370 pesos de médicaments. Cela en vaut la peine, puisqu'après quelques cachets de paracétamol, la migraine disparaît.
Légale sur le sol mexicain
Ma situation au Mexique, en même temps que celle de beaucoup d'autres étudiants internationaux du TEC, est enfin régularisée! Après 6 signatures et deux empreintes du pouce, je suis officiellement enregistrée à l'INM, Instituto Nacional de las Migraciones! Mon FM3 étant valide, je peux enfin ouvrir un compte en banque et faire les démarches pour obtenir mon permis de conduire. Ici, pas d'examens, il suffit d'y mettre le prix (environ 500 pesos)! A l'INM, je rencontre Bastien, un étudiant de Sciences Po Paris, campus de Paris, qui est en échange au TEC de Santa Fe. Il voit les choses en grand, comme faire un stage à NY au lieu de rester au TEC pour le deuxième semestre.
Qué descanses en paz, Pablo
Le pseudonyme de Julie sur MSN était assez clair: la tierra ha perdido una estrella. Cette étoile, c'est Pablo Fernandez. Florencia m'a informée de la terrible nouvelle le lendemain. Le 21 septembre, il est mort d'un accident de voiture à Marseille: un choc contre un camion. C'était un des meilleurs amis de Julie au Mexique, alors qu'elle faisait son stage à Detras de la noticia et que lui travaillait à la Chambre des Députés. Je me souviens qu'il n'y avait pas plus de deux semaines, je parlais encore avec lui sur MSN. Je l'ai même aidé à trouver ses tickets de TGV de de l'aéroport Charles de Gaulle à Marseille. Il s'inquiétait parce qu'il ne savait pas s'il aurait son train à temps, juste après son atterrissage. Il était parti en France pour les vacances et il avait organisé une fête juste avant son départ, mais je n'y étais pas allée. Son dernier mail comportait le titre: SIGO VIVO Y FELIZ, où il nous invitait à fêter son retour chez lui. Mais cruellement, le destin en a décidé autrement. Pablo est mort à 29 ans. Je suis allée à une messe en sa mémoire, près du Teatro de Insurgentes. J'y ai vu sa famille en larmes, le choc a du être vraiment douloureux. C'est Jean-Claude qui m'a ramenée à la maison, malgré le trafic assez dense au retour. Même si je ne connaissais pas bien Pablo, je peux en dire qu'il était quelqu'un de très joyeux et de très ouvert. Quand j'en ai parlé à Marck, il a affiché un sourire assez désolé, qui ressemblait à un :"je sais ce que c'est". En gros, la vie est courte et il faut en profiter, comme si demain n'arriverait peut être pas. Il me parle en souriant de sa mère et de son frère, et de ses multiples facéties quand il était gamin: comment détruire la télévision en deux leçons! Mettre une fourchette dans la prise électrique pour créer un court circuit, ou bien tomber en s'accrochant à la télé.Et bien sur, comment supporter sans broncher la colère de sa chère Maman.
Joyeux anniversaire Marck, Feliz Cumpleaños Marck
J'avais essayé de le deviner en japonais. Le 21 septembre, j'ai osé un : "Quel est le jour de ton anniversaire? Kyugatsu desuka?" Good Guess. Kyugatsu (littéralement mois n°9) veut dire septembre en japonais. "C'est déjà passé?" lui demandé-je en priant pour que non. Marck me fait signe que oui. Alors là je panique, j'ai honte. Comment ai-je pu laisser passer cela?? En fait ce n'était pas vrai. Un peu irritée par ce foutage de gueule, je balance en sa direction la première chose qui me vient sous la main. En réalité, son anniversaire est le samedi 29 septembre et il fête ses 21 ans.
Ca fait trois anniversaires dans mon entourage cette semaine: celui de Lai, une mexicaine d'origine chinoise que j'ai rencontré à la cafeteria du TEC, celui de Joni, un finlandais rigolo qui s'est retrouvé couvert de ballons roses, et de confettis après le cours de Cultura de México, et celui de Marck. Pour l'anniversaire de Lai, j'ai pris un taxi jusqu'au Skybar du World Trade Center d'Insurgentes (un centre commercial, et pas un quartier d'affaire à ce que l'on pourrait croire). Je rentre assez tôt pour ne pas être fatiguée en cours de japonais. Le lendemain, en cours de Cultura de México, un groupe de mexicaine débarque avec un énorme gâteau - pastel de tres leches - acheté au Liverpool.
Nous le dégustons dans une ambiance festive. Le gâteau est délicieux. La fête continue le jour même avec Marck. On ne sait pas trop quoi faire, alors je lui dis que je dois aller chercher mes lentilles de contact à Galerias Coapa. Le prix est le même qu'en France. Ensuite nous allons à Pericoapa, un marché très proche du centre commercial. On y vend de tout: des vêtements, des chaussures, des DVDs pirates, des sacs, etc. Marck me paie une magnifique veste ou chamarra, que j'hésitais beaucoup à acheter pour le prix. Ca me fait bizarre, c'est son anniversaire et c'est lui qui me fait un cadeau! Il se décide ensuite pour un bon dessert au Chili's. Lorsqu'il va se laver les mains, je demande à la serveuse de faire un petit show pour son anniversaire. Le problème c'est que je ne l'ai pas fait assez discrètement. Marck s'en est rendu compte! Il rigole lorsqu'arrive au moment du dessert une troupe de percussions artisanales (casseroles, poêles), composée par des employés du Chili's. Après le Chili's, direction Coyoacan car Marck a envie d'écouter un guitariste qu'il a repéré dans un bar. Peine perdue il semble que le bar est fermé, voire pire, qu'il n'existe plus! Nous repartons presque bredouilles mais heureux de cette belle journée. Je rapporte à la maison une bougie en forme de balle de golf et un paquet de batons d'encens Nag Champa.
Ces deux dernières semaines se terminent par une belle conclusion...
Marck, te quiero mucho!
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