mercredi 20 février 2008

Retour à la réalité du TEC: Art et culture contemporains

Le second semestre d'échange au TEC de Monterrey, campus Ciudad de México, s'annonce prometteur. La preuve, aant de rentrer en France pour Noel, j'ai choisi mes matières:
1)Art et culture contemporains
2)Fotographie
3)Dessin artistique
4)Genres journalistiques interprétatifs.

J'ai envoyé ma liste a Ana Grigera, la tres sympathique responsable des échanges en Amérique latine. Normalement, ces quatre matieres sont validées par Sciences Po, puisque quelque part connectées avec le management des entreprises culturelles, la communication et le journalisme.
Le premier partiel me permet de faire un bilan des quatre matieres, qui ont chacune leur intéret.
- Arte y cultura contemporánea
Enrique Tamés, est le professeur qui me fait le cours. Barbu, cheveux gominés, énormes yeux exhorbités et nez en triangle, sa facon de parler penche souvent vers le ton de l'indignation, ponctué de "ay, cabrón; pues no maaaanches guey, o sea qué te pasa guey". Je devrais considérer tout cela comme du pur argot mexicain. Cette technique du langage est efficace et fait rire tout l'amphi. Il nous parle de l'art: qui fait que l'art soit l'art (réponse: les structures de pouvoir comme les galeristes, les mécenes, les critiques, etc), quelle est l'utilité de l'art (aucune, mais ca ne veut pas dire qu'il n'a pas de valeur). Il nous parle des différents courants artistiques, appelées vanguardias: impressionisme, surréalisme, dadaisme, avec powepoint remplis d'oeuvres d'art a l'appui. Il nous fait l'éloge de Jackson Pollock et de l'art abstrait.
Tout le monde aurait pu penser que c'est le type de classe ou l'on ne fout rien. Du moins, beaucoup l'on pensé. Résultat, le professeur nous fait remarquer la mauvaise qualité des travaux rendus. Son "medio chafones" dit-il, que l'on pourrait dire fait a la va-vite. Il critique les copier-coller provenant de Wikipedia. Me sentant directement visée, je me ratatine sur mon siege, malheureusement situé au premier rang. Puis il nous demande notre attention sur deux exemples de ce qu'il appelle de bons travaux. Sur les deux, apparait mon Powerpoint sur le Happening, ou bien oeuvre d'art qui fait participer les spectateurs. Mon orgueil se met a gonfler: deux ans intensifs a Sciences Po m'auront au moins servi a faire de tres beaux Powerpoints. Enrique souligne que les définitions ne viennent pas de Wikipedia, que la présentation et le contenu sont intéressants. Il m'a donné la note de 100/100 pour ce travail. Quelques éleves ricanent quand ils voient que sur ma bibliographie j'ai introduit Wikipedia. Bah oui, j'AIME Wikipedia, un site synthétique et simple de consultation. Le prof dit en rigolant qu'il va me retirer des points pour ca.

Mais je ne suis pas au bout de mes peines. Selon le dicton, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. L'examen a été pour moi pire que la guillotine. "Relisez vos notes," avait dit Enrique. Je me rends compte que ma prise de note a été assez catastrophique. C'est juste que lorsqu'il parle, j'ai l'impression qu'il raconte sa vie en anecdotes plus qu'il ne fait cours. L'examen consiste en un QCM de 26 questions, du type: "A quel mouvement artistique appartient la revue "Die Blau Reiter" ou le Cavalier Bleu? Je ne me souviens plus. Je coche expresionisme, alors que c'était le surréalisme. Ensuite viennent 5 questions sur le livre qu'a écrit le prof et une lecture de Walter Benjamin sur l'oeuvre d'art a l'ere de la reproduction technique. Comme je ne connais aucun des deux textes par coeur, je rame. La note de l'examen est horrible. 32/50, qui reporté sur 100 donne 64. Je poursuis le prof jusqu'a son bureau, histoire de négocier des points en plus. Me suivent un autre éleve du cours et Diego de la Vega, assistant du prof. Il me demande en retour si je sais préparer du riz vietnamien dans un ananas, et si je connais un bon restaurant viet dans le D.F. Je n'en sais rien! Finalement, le prof me rajoute des points, peut etre par compassion. Mes bons travaux a la maison me permettent de sauver un peu la mise.



2 commentaires:

Jean F a dit…

Vu tes cours, je pense que tu veux faire le master journalisme. Je me trompe ?

Rue des Arts a dit…

Eh oui je veux faire le master journalisme...Et c'est bon! Ils m'ont acceptée =) yay yay yay!