dimanche 9 septembre 2007

Parciales y fiesta

Les partiels...

En voilà un sujet joyeux!
Je me suis bien amusée au Six Flags- accessoirement le samedi avant ma semaine de partiels, et je crois que je l'ai payé cher. Je me suis rendue compte en relisant mes notes de droit économique que c'était aussi clair que ce que j'écris quand je m'endors lentement. Des mots parsemés sur mon cahiers, sans grand rapport cohérent, des actos formalmente legislativos (organe d'origine), materialmente ejecutivos, et autres termes barbares comme l'expropriation, la nationalisation, et autres facultés de l'Etat, du Président de la République, ou du Congrès. Une chose est sûre, c'est que le Mexique est une République démocratique fédérale représentative. C'était le premier élément de cours que Lénine nous a balancé, en dehors des modèles économiques libéral et soviétique. C'est barbare, comme disent les Mexicains ici. Sur une feuille blanche, je note les 11 questions de cours et finalement je me rends compte que rien n'est resté dans ma mémoire. Heureusement, Tania-qui fait du droit avec moi- m'explique quelques éléments clés et ce qu'elle dit est clair comme de l'eau de roche. J'aurais peut être du la monopoliser pour quelques heures avant l'examen...Tant pis! Ce sera pour le prochain partiel. Mon échec est cuisant, mais espérons que cela va me motiver à travailler.

En production audiovisuelle, Miguel Angel Najera (professeur) à la bonté de ne pas nous soumettre à un examen théorique et évalue seulement le pratique: l'enregistrement d'une fiction audio (dans une cabine comme on en voit dans les studios d'enregistrement!!!), d'après la nouvelle "Continuidad de los Parques de Julio Cortazar. C'est l'histoire d'un vieil homme qui lit un roman. Il arrive à la scène d'une rencontre de deux amants, qui se préparent à commettre un meurtre. La femme a tout prévu, et l'homme a contre lui un poignard. Au fur et à mesure qu'on avance dans la nouvelle, on s'aperçoit que la victime est justement le lecteur du roman! Avec mon groupe, on élabore une histoire assez fidèle à la nouvelle, illustrée par des extraits de Piazzolla. Je n'ai fait que choisir les bruitages dans la bibliothèque audio (bruits de train, de vent; détonation de pistolet...) Ca rend extrêmement bien, même si c'est Ingrid, une des deux filles qui a un peu tout décidé. Le scénario c'était elle, le nom des personnages, c'était elle. D'ailleurs, lorsque le prof a dit que c'était bien, elles se sont lancé un regard complice en gloussant. Hmmm. Oh oui, qu'il est difficile de travailler en groupe. Prochain objectif: le reportage en direct. Le thème de "la vie d'un chauffeur de pesero" a bien plu au prof, qui trouvait ça concret et original. Cette fois-ci, je compte bien donner du mien. Française ou pas!

L'après-midi, Oscar me fait visiter une chambre sur la calle Arenal, à deux maisons de chez lui. Le plus intéressant, c'est que 15 minutes de marche suffisent pour arriver jusqu'au TEC. La chambre est située chez une dentiste, qui loue une maison entière- vide pour l'instant. Faut-il songer à quitter Villa Olimpica? Après tout je me sens bien ici, mais les 40 minutes qui me séparent du TEC sont assez embêtantes au quotidien.

Partiel de journalisme le jeudi, là aussi des questions de cours basiques. Je connais par coeur les quatre théories de la presse de J. Siebert - normal, j'ai fait l'effort de lire le livre. Par contre, pour ce qui est des débuts de la presse moderne à México, ma mémoire me fait défaut. J'ai aussi un essai à rendre pour ce jour là...mais il n'est pas prêt. Hummm....

La nuit est longue, très longue, car comme toute personne désorganisée qui se respecte, je fais encore tous mes devoirs à la dernière minute. Pas de partiels, mais à la place 6 planches à rendre sur des concepts de design: le ton (du noir au blanc), la valeur, l'échelle cromatique/acromatique, le contraste, la saturation, un commentaire de l'oeuvre Jaune-rouge-bleu de Kandinsky, un conte-BD avec des prismes (cône, cube...) et une version en 3D du personnage principal de notre conte. Alors que je rapporte un pauvre p'tit gars (héros de mon conte) fabriqué à la va-vite avec deux boules de polystirène, un des élèves de design industriel- Ivan- se glisse péniblement dans la salle avec...le personnage de son comic. Un VRAI grand personnage, qui fait plus d'1m85. Ca ne rigole pas chez nous! J'ai donc passé la nuit à peindre et à dessiner. Au petit matin, je n'ai pas les yeux en face des trous. J'arrive en taxi au TEC, avec dix minutes de retard. La prof évalue mes travaux. Il y a des imperfections par ci par là, des instructions non respectées (parce que j'ai séché deux cours déjà). Elle me gratifie tout de même d'un: EEEh dibujas bastante bien ou encore me gusta como dibujas! Le message est clair: en classe d'art, je passe. En classe de design j'ai encore des progrès à réaliser, en technique et en originalité. Cinq élèves s'en sortent avec 100/100 pour leur partiel. J'ai 97,3. Je ne sais pas quoi en penser...Heureuse, non? La prof s'est enamouraché d'un personnage en polystirène, qui est un peu un mix entre Bomberman et Kirby. Je l'avoue, il est tout chou, à croquer! Elle le prend dans ses bras et le berce doucement. Le créateur de la merveille, Julio, a un sourire en coin. Il lui dit qu'elle peut le garder. La prof passe d'un visage attendri à un air offusqué: "Nooon c'est ton travail! Garde-le."











J'ai faim, et j'embarque Julio au poste de snacks le plus proche. Il repart avec un Hershey's au chocolat et moi avec un donuts au chocolat aussi. Matinée sympa, mais je stresse pour l'exam de Cultura de México. Je dévore à 100 à l'heure un chapitre de mon livre d'histoire sur l'époque coloniale (les conquistadores etc...). C'est bien écrit, j'apprécie. Mais l'examen ne portera pas du tout sur ça. Il s'agit plutôt de questions philosophiques: une réflexion sur la citation d'Octavio Paz comme quoi il n'existe pas d'universalité sans l'attachement de l'individu à une terre où il a grandi. Etrange non? And what is truth? C'est encore plus corsé. What is spiritual conquest? What does the baroque represent for Mexican people? Comment se débrouille-t-il dans la confrontation avec l'Autre? Car, comme l'a dit Diego de la Vega Wood: le Mexicain ne te dira jamais non. Si tu lui demandes un service qui l'embête ce sera: Si, si ahorita voy...Mais il ne le fera pas! Et si tu as un gros nez, plutôt que de te dire: Hmmm tu as un gros nez! , il te dira: "J'ai vu plusieurs européens et j'ai pu donc comparer plusieurs types de nez HUM et je me suis rendu compte en te regardant, pues...que finalement ton nez n'était pas SI petit que ça enfin bon comparé avec la moyenne" etc. Sympa! J'aime beaucoup ce professeur, et son cours en général. Et cela n'a rien à voir avec le fait qu'il m'a it complimentée sur mon blog (eh oui hihihihi) et sur mes planches. Je discute un peu avec lui en espagnol après l'examen, et ça me fait vraiment bizarre. Les gènes britanniques de sa maman l'ont apparemment emporté sur le reste, ce qui donne un cocktail original de cheveux blonds virant au roux avec un nom on ne peut plus mexicain.

Mon esprit n'est toujours pas tranquille. J'ai cet essai à rendre pour le journalisme et j'ai un jour de retard. En gros, mon portrait de la presse française est le suivant: mine de rien, nous ne sommes pas 35e au classement mondial de la liberté de la presse (Reporters sans frontières) pour rien. Le contrôle des médias par l'Etat est assez fort, au moyen de subventions et d'actionnariat (50% de l'AFP à l'Etat!). Le phénomène de concentration des groupes de presse rend le statut de journaliste plus précaire (restructuration, licenciements) et constitue une menace à la diversité. Trois groupes principaux en France seulement, qui se partagent tout le marché des médias! La dépendance est donc un mythe. On réfléchit plus en termes de ventes que de contenu du journal, et ce au grand dam des lecteurs.

Une fois l'essai terminé - j'en ai appris pas mal en fin de compte- je me rends à la station de métro Auditorio pour rejoindre Rosario à Polanco. Petit dîner sympa de despedida entre amis du lycée franco-mexicain. Le restaurant Otto est plutôt stylé branché lounge -normal, nous sommes dans le quartier chiquissime de México, sur la calle Julio Verne. Le meilleur, ce sont quand même les trois boules de glace (amandes, tiramisu et dulce de leche, délicieuse confiture de lait typiquement argentine) que je déguste au Alto Tango.

Je prends un taxi direction calle Allende, distrito Tlalpan pour aller....faire la fête! Eh oui, les allemands organisent une fête. J'arrive vers minuit. 25 pesos l'entrée, et un salon immense où tiennent au moins 100 personnes. Je salue quelques étudiants internationaux que je connais à peine. Je fais la connaissance avec the "Irish", un pur mexicain qui a une tête de bon irlandais. Ensuite, je m'amuse avec des roses - apparemment c'est Valérie d'HEC Montréal qui a reçu un bouquet. Adrien - dans ma classe de produccion audiovisual- parle un peu plus que d'habitude. Il en arrive à me raconter une blague: quel est le pays ou on bronze le moins? Le Népal. Elle est marrante mine de rien. Et normal, ils ont tous bu quelque chose.


Je ne bois rien, et ça étonne tout le monde. Non non, me soûler ne fait pas partie de mes habitudes, et cette conviction se confirme d'autant plus que je vois l'état dans lequel certains finissent. Un peu de dignité, voyons! Mais puisque cela fait aussi partie de la culture, je l'accepte sans chichis - tout en restant sobre, bien sur!


On appelle ce cocktail la Margarita

Margarita es un cóctel mexicano hecho con tequila, jugo de limón y cointreau, generalmente servido con sal sobre los bordes del vaso. Es originaria de Ciudad Juárez, Chihuahua.
Ingredientes: 1 Medida de Tequila
1 Medida de Licor Triple Sec (Cointreau)
1 Medidas de Jugo de Limon
Azucar a Gusto
Hielo y Sal
Preparación: En una licuadora con hielo mezclar 1 medida de jugo de limon, 1 medida de triple sec, y 1 medida de Tequila. Agregar azucar al gusto, licuar y listo para servir en un vaso ancho con sal en su borde.


Autre détail: tout ce qui est masculin, aux cheveux et aux yeux clairs - typé européen- est pris d'assaut par des brunettes aguicheuses. Oui, n'ayons pas peur de le dire, la denrée rare a du succès ici...Je vois Matej, le slovène avec une bouteille d'alcool dans une main et une fille dans l'autre, alors qu'une belle aux yeux de biche saisit la main de Tobias (suédois rencontré dans le Transportec et accessoirement propriétaire de la grande demeure où se déroule la fête) alors que je lui parle. Attention, me lance-t-elle avec ses grands yeux ciliés, faussement candides, il est à moi (ce soir). Je baille de fatigue et je me décide à partir vers 2h30. C'est pas tout, mais j'ai cours de japonais, moi, à 9h du matin. Léger problème, je n'ai pas de numéro de taxi et j'ai du mal à me dire qu'il faut en attraper un dans la rue à une heure pareille.

Je me retrouve à discuter dehors avec Annu, Joni (finlandais), une australienne sosie d'Eva Longoria (je l'avais tout d'abord prise pour une mexicaine parlant un anglais plus que parfait) et Marco, un mexicain du Tennesse. Comme ils vont au TEC, je leur appele un taxitec (spécialement pour les étudiants). Finalement, ils décident d'attraper un taxi dans la rue. Nous sommes à 7 dans la voiture, chauffeur compris. Une fois arrivés au TEC, tout le monde descend et me dit au revoir. Je me retrouve seule avec le taxi pour retourner à Villa Olimpica. D'ailleurs, sachant que je suis française, il me demandera 150 pesos (une vraie anarque puisque de jour j'en ai pour 35 pesos pour un trajet TEC-Villa Olimpica). Il ose même me réclamer un pourboire.

Je me couche vers 3h30, et le réveil est réglé à...7h30. Cela ne me fait pas beaucoup d'heures de sommeil, sachant qu'auparavant j'ai déjà passé une nuit blanche à peindre pour le partiel de design. Le cours de Japonais est une vraie torture de lutte contre l'envie de se coucher. Suzuran-chan a les paupières lourdes et gonflées, collées, et sensei Patricia Sanchez lui pose des questions. Lis ceci, comment dit-on cela? Je suis sur le point de tomber de ma chaise lorsque passe la vidéo sur les hiraganas. "Ma Mi Mu Me Moooooo..." ou plutôt ZZZZZZzzzzZZZ de mon côté. Pendant la pause, je joue aux cartes avec Toño et Erasmo. Ca tombe bien, j'ai une chance d'enfer - au début du moins. Je perds dans la plus totale inélégance. Après la pause, Ryoko - prof des Japonais niveau Avancé- nous rend une petite visite pour choisir une chanson à interpréter le jour d'un festival culturel. C'est l'option de Laura, étudiante au lycée franco-japonais, qui remporte les suffrages. C'est aussi dur qu'une chanson de générique d'anime, mais je pense qu'on va y arriver. Par contre, si chanter me motive, je crois que l'origami n'est pas fait pour moi; mon cygne est resté à l'état de carré de papier rouge (faute d'avoir pu franchir l'étape suivante).

Après le cours de japonais, direction chez Pepe à Polanco, pour la parradilla (barbecue!). C'est Salomon-son frère- qui nous concocte les premiers hamburguers, avec du queso manchego, des chips, du ketchup, de la moutarde...et c'est DELICIEUUUUUUX! Mélodie et Cristina sont arrivées, suivis de Ludovic, Elsa et Maëlle légèrement plus tard. Pepe casse son image de cuistot manqué (on se souvient encore de sa préparation de gateau au chocolat Alsa pas cuite du tout pour la vente de l'ASI) avec un gâteau au chocolat énorme, digne d'un professionnel. Les amis de Pepe arrivent vers 19h, et parmi eux, un amour d'enfance de Maëlle (on en profite donc pour bien la charrier). Il est déjà 21h et nous songeons à rentrer. Je suis celle qui habite le plus loin.

Conclusion de tout cela: j'ai besoin de dormir.
Bonne nuit...


Aucun commentaire: